Le développement de la téléphonie mobile en Afrique au cours de la dernière décennie a induit la création de nombreux métiers périphériques, les Call Box, les cabines téléphoniques et cybercafés, les fabricants, administrateurs, constructeurs de réseaux, gestionnaires de système, vendeurs de terminaux ou rapporteurs.
Les opportunités de création d’emplois indirects dans le mobile sont particulièrement élevées en Afrique. Selon un rapport du Cabinet Deloitte commandé par GSM Association, une organisation mondiale qui gère les intérêts de 800 opérateurs de 220 pays, « on estime que l’écosystème mobile emploie, directement et indirectement, plus de 5 millions de personnes (en Afrique) ».
L’Algérie a ainsi mis en place un programme baptisé e-Algérie, financé à hauteur de 7 milliards de dinars par le Fonds d’appropriation des usages et de développement des TIC, incluant les réseaux et les télécommunications. Ce fonds va soutenir les projets de création de micro-entreprises, avec pour but de créer 100.000 emplois directs et 300.000 emplois indirects dans ce domaine. Au Nigeria, le secteur des télécommunications est considéré comme le principal employeur (400.000 nouveaux emplois selon l’UIT).
Même tendance en Côte d’Ivoire où la demi-douzaine d’opérateurs de téléphonie mobile a démultiplié l’offre d’emplois dans le secteur, avec un peu moins de 3.000 emplois directs et près de 200.000 emplois indirects. Plusieurs pays misent sur ce secteur, qui dispose encore d’une grande marge de croissance, pour développer de nouvelles offres d’emplois pour les jeunes diplômés, notamment dans les secteurs de l’innovation.
Au Kenya, où le secteur du mobile emploie déjà 250.000 personnes selon les statistiques du GSMA, le programme de développement des TIC à l’horizon 2017 prévoit la création de 500 nouvelles entreprises, principalement des sous-traitants des télécoms, avec à la clé 50.000 emplois.
Le secteur des centres d’appels du Sénégal, avec sa dizaine d’entreprises, emploie déjà plus de 2.500 salariés.
Enfin en Tunisie, le secteur de la téléphonie a déjà généré 12.000 emplois. Et il faut dire que le continent afgricain est loin d’avoir épuisé son potentiel de croissance en la matière.