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Sofiane Mezraoui :
« J’ai hâte de retrouver l’élite »
23 Mars 2013

Né le 9 juillet 1984 à Paris, le jeune joueur Sofiane Mezraoui est de père algérien et de mère française. Dès son plus jeune âge il commence à taper dans le ballon dans sa cité natale avant de devenir professionnel. à l’école Courneuve au centre de Sedan, Mezraoui s’est forgé une belle expérience qui lui a permis d’opter pour le Raon l’Etape, un club de troisième division française sans le moindre complexe avant de rejoindre, par la suite, le championnat algérien, où il a effectué des petits passages au MC Alger, au CR Belouizdad... Dans cet entretien, le jeune Mezraoui en visite au siège du Midi Libre se livre à cœur ouvert et parle de ses expériences, ses difficultés, ses secrets ainsi que beaucoup d’autres sujets liés essentiellement à son parcours sportif...





Midi Libre : D’abord parlez-nous de vos débuts en football…
Sofiane Mezraoui : J’ai appris à taper dans un ballon dans la rue où j’habitais. C’étaient des moments inoubliables pour moi. La rue est, à mes yeux, l’une des grandes écoles du football. C’est dans la cité que j’ai appris le dribble et d’autres astuces en évoluant dans des espaces étroits. J’ai le football dans le sang. En constatant cette envie extraordinaire vis-à-vis ce sport, mon père m’a inscrit à
l’école de la Courneuve, dans la région parisienne, où j’ai appris le vrai football avec toutes ses règles. Par la suite j’ai fait le centre de Sedan pendant plusieurs années avant de le quitter pour rejoindre ma famille.
Pourquoi avez-vous quitté
l’ école de Sedan ?
C’était pour des raisons purement familiales. Je voulais êtr plus proche de ma famille. C’est pour cette raison que j’ai préféré aller ailleurs pour être plus près de ma famille. Et puis je ne voulais pas y rester pour l’éternité. Comme tous les footballeurs ambitieux, j’ai voulu lancer ma carrière footballistique.
Que diriez-vous de votre
expérience en France ?
C’est une bonne expérience qui m’a ouvert grandes les portes vers un avenir plus au moins meilleur. J’ai passé deux saisons avec Raon l’étape à partir de 2005, avant de rejoindre le championnat algérien.
Parlez-nous de vos premiers
contacts avec le championnat algérien ?
Au début j’ai été contacté par l’USM Alger. Toutefois, les contacts n’ont abouti à rien en raison d’un désaccord avec les dirigeants de cette formation. Profitant de ma présence en Algérie, le MC Alger m’a sollicité par la suite et j’ai signé mon premier contrat professionnel en Algérie avec ce club. Mais ça n’a pas vraiment marché pour moi en étant souvent remplaçant. L’entraîneur Italien, Enrico Fabbro, à l’époque, m’a beaucoup marginalisé pour des raisons que je n’arrive toujours pas à comprendre. En constatant cette situation, j’ai vite demandé ma lettre de libération, acceptée par les dirigeants. Quelques jours plus tard le CR Belouizdad m’a fait une offre que je ne pouvais refuser. Au début c’était l’entraîneur Henkouche qui voulait mes services. Malheureusement ce coach ne m’a pas vu jouer sur le terrain car il a été remercié et remplacé par Kamel Mouassa. Et c’est le cauchemar qui continue.
Avez-vous des différends
avec lui ?
Mouassa est un entraîneur qui aime beaucoup les noms. Il ne m’a jamais incorporé dans un match. C’est ce qui m’a vraiment touché. A cette époque je ne cherchais qu’à jouer, rien d’autre. Ce n’était pas le cas avec cet entraîneur. Mon expérience avec ce club n’a duré que six mois.
Par la suite quelle a été votre
destination ?
C’était le NARB Réghaïa. Un club qui évolue dans le championnat amateurs. A cette époque je ne cherchais pas à faire un nom, mais je voulais plutôt jouer, ni plus ni moins. Sincèrement j’ai vécu des moments extraordinaires à Réghaïa, mais ce n’était pas vraiment ce que je cherchais.
Quel était donc votre objectif ?
Je cherchais le haut niveau. Je voulais vraiment un club qui réponde à mes capacités et à mes qualités techniques. De Réghaïa je suis parti à Chéraga, où j’ai vécu le même scénario. Je joue mais je n’évolue pas.
Cette saison vous avez signé
un contrat avec le nouveau
promu, la JS Saoura, qu’en est-il exactement ?
Effectivement, j’ai signé cette saison un contrat avec la JS Saoura et j’ai effectué même la préparation d’intersaison avec ce club. C’était quelque chose de formidable pour moi. Mais la joie n’a pas duré longtemps. En raison d’un désaccord avec l’entraîneur Hadjar, j’ai quitté le club pour signer au RC Kouba, où j’évolue maintenant.
Comment est l’ambiance
avec votre nouveau club?
Au RC Kouba c’est une famille. Tout le monde veut aider ce club à s’en sortir. Je pense que j’ai fait le bon choix en optant pour cette formation qui lutte pour son accession en Ligue deux professionnelle. J’estime que nous sommes sur la bonne voie. Malgré sa situation financière, il y a une grande ambiance au RC Kouba. On va tout faire pour assurer l’accession. On n’est pas vraiment loin, il suffit de travailler davantage.
Le RC Kouba a-t-il vraiment
les moyens nécessaires pour atteindre cet objectif ?
Au RC Kouba nous avons les supporters. Malgré tout ce qui s’est passé avec leur équipe favorite par le passé, ils ne l’ont jamais boudé. Nous avons un bon effectif. Même s’il y aura qu’une seule équipe qui accédera en Ligue deux, on aura notre mot à dire cette saison. En tout cas ce serait dommage que le RC Kouba ne réalise pas son objectif.
Sur le plan personnel,
quel est votre objectif ?
L’objectif de chaque joueur est de jouer, c’est tout. Je veux avoir plus de chances et prouver surtout à quelques personnes que j’ai des qualités et leur dire qu’ils n’ont rien à me reprocher. Pour ce qui me concerne je donnerai le meilleur de moi-même pour le bien de cette bonne équipe qui mérite amplement sa place en Ligue deux. Quand je me présente sur la pelouse je veux toujours gagner et mouiller le maillot, voila mon principal objectif.
Vous soufrez d’une blessure, cela pourra-t-il compliquér votre
situation ?
Je ne le pense pas. Je souffre d’un ligament mais je suis en voie de rétablissement. J’ai raté le dernier match face à l’ESM Koléa, mais je tiens à rassurer que tout rentrera dans l’ordre dans le proche avenir. C’est une blessure que j’ai contractée lors du match face à l’IBK El-Khechna.
Avez-vous déjà eu d’autres
contacts auparavant ?
J’ai eu beaucoup de contacts avec le NA Hussein Dey, l’USM Blida, le CA Batna et d’autres encore mais je ne voulais pas partir car je me suis fixé des objectifs avec le RC Kouba. J’attends la fin de saison pour étudier ce dossier.
Si une bonne offre venait à se présenter dans l’avenir, allez-vous la saisir ?
Certes, je suis impatient de retrouver le monde du professionnalisme, mais je préfère ne pas brûler les étapes. Pour le moment je suis au RCK, je me concentre uniquement sur mon travail et le reste vient au fil des jours. Et si je reviens un jour, ce sera avec un autre mental.
En parcourant ce long chemin vous avez été certainement confronté à quelques difficultés, n’est-ce pas ?
Effectivement. J’ai énormément souffert. Il y a beaucoup de choses qui ont changé, notamment au niveau de la mentalité. Mais le fait d’avoir parcouru tout ce chemin délicat, je ne peux être que content. J’ai vécu des moments très difficiles, notamment avec mes blessures mais je reconnais que ça fait partie du parcours d’un joueur qui voulait toujours faire mieux. Il m’est impératif d’honorer et de répondre aux exigences de ceux qui m’ont fait confiance. Sur mes détracteurs, il serait absurde de m’attarder. Je résume en une phrase en leur disant : « Vous vous trompez sur mon sort ».
Etes-vous optimiste de jouer un jour parmi l’élite ?
Sans aucun doute. Je me donne à fond pour ça. C’est difficile mais ce n’est pas impossible. Maintenant si j’atteins mon objectif ça sera une récompense pour moi, et si je n’arrive pas c’est bien dommage mais je ne baisserai jamais les bras.
Quel est le club qui vous a le plus marqué pendant votre parcours ?
C’est le MC Alger qui est, à mon avis, le club le plus populaire avec ses milliers de supporters. Je considère également que la JS Kabylie reste un grand club qui ne mérite pas tout ce qui lui arrive en ce moment.
Si le MCA vous fait une offre, comptez-vous l’accepter ?
Sans aucune hésitation !.

Par : Entretien réalisé par Mourad Salhi

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