Le Brésil s’est laissé reprendre de 2-0 à 2-2 par l’Italie et n’a toujours pas gagné depuis le retour de Luiz Felipe Scolari
sur le banc, laissant voir à la fois de belles choses dans la construction du jeu et une fragilité inquiétante,
jeudi en match amical à Genève.
L’Italie a fait preuve de ressources mentales précieuses alors que tous ses joueurs avaient les mains sur le hanches à 2-0. Elle a été réveillée par l’entrée de Stephan El Shaarawy à la pause, à la place de Pablo Osvaldo. Et puis elle a Mario Balotelli, auteur d’une égalisation splendide sur une trajectoire magique dans la lucarne de Julio César. En tête grâce à des buts de Fred (33) et Oscar (42), la Seleçao a dilapidé son avantage en trois minutes, d’abord sur un corner conclu par Daniele De Rossi (54) puis sur le missile de Super Mario (57). Balotelli aurait pu en marquer d’autres, mais il a trouvé les poings de son ex-coéquipier à l’Inter Milan, Julio Cesar, sur une volée (6), une autre frappe surpuissante (38), et deux face-à-face (63, 76). Les parades du gardien sont bien le signe que le Brésil a souffert. Les Auriverde avaient pourtant commencé par produire leur meilleure mi-temps depuis bien longtemps, variant le jeu grâce à Oscar, libre d’aller de droite à gauche au milieu. Son remplacement par Kaka à l’heure de jeu n’a pas apporté grand chose. Le Brésil a aussi profité du point faible de l’Italie. Pauvre Mattia De Sciglio... Pour sa première sélection, l’arrière-gauche de 20 ans est impliqué sur les deux buts concédés par son équipe et a découvert, à la dure, le chemin qui lui restait à parcourir. Le grand espoir de l’AC Milan n’était pas au marquage sur Fred, seul au second poteau pour l’ouverture du score après une déviation de Leonardo Bonucci, et c’est lui qui perd le ballon en attaque au départ du contre éclair amenant le second but, après une remontée du terrain canon de Neymar, qui a décalé au dernier moment Oscar. De Sciglio était une des attractions de ce match pour l’Italie, qui cherche à étoffer son effectif après avoir trouvé son noyau dur à l’Euro-2012. Il a livré un beau duel avec Dani Alves, mais son nom apparaît deux fois dans le but par but. Neymar, qui a un an de plus, pourra lui expliquer que les critiques est dure en équipe nationale, où le niveau est bien plus exigeant qu’en club.
L’étoile de Santos en a entendues de terribles pour ne pas reproduire en Seleçao ses matches éblouissants sous le maillot blanc. Il s’est un peu entêté dans les dribbles, a semblé rechercher un peu trop systématiquement le jeu en triangle avec Fred et Hulk, mais il a montré sur sa passe décisive qu’il savait varier ses effets. Un match encourageant. Le duel Neymar-Mario Balotelli, destinés à briller sur la planète football, a tenu des promesses et les combattants ont reçu les acclamations du stade de Genève, plein pour l’occasion. On devrait le revoir, à commencer par le troisième match de poules de Coupe des Confédérations, le 22 juin à Salvador de Bahia. Miam!