Le Midi Libre - entretien - « optimiser les moyens de prise en charge des patients »
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Edition du 31 Octobre 2012



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Professeur Merad Boudia Toufik, chirurgien au Midi Libre :
« optimiser les moyens de prise en charge des patients »
31 Octobre 2012



Midi Libre : Quel rôle pour le chirurgien dans ces pathologies associées ?
Pr Toufik Merad Boudia : Nous sommes bien plus que des acteurs de cette affection et ce genre de réunions non seulement on les encourage mais dès qu’on nous sollicite pour donner notre point de vue afin de prendre en charge cette complication lourde de conséquences, nous répondons présent.

Comment intervenez-vous exactement ?
Nous, globalement, on opère le malade pour une affection et le risque embolique est un accident inhérent à la complication générale. De ce fait, il y a deux complications : la phlébite, lorsque c’est à distance, et l’embolie pulmonaire. Par conséquent, lorsqu’on opère quelqu’un, il peut à tout moment faire une phlébite ou une embolie pulmonaire. Le cancer lui-même indépendamment de la chirurgie peut entraîner une phlébite et une embolie pulmonaire alors que lorsque vous associez les deux éléments (cancer et chirurgie), les malades sont exposés à un risque majeur d’embolie pulmonaire et thrombose veineuse, ce qui est grave parce l’embolie pulmonaire peut tuer. On opère un malade et il risque de mourir non pas de la maladie, parce que l’acte se passe très bien, mais le patient va mourir suite à une embolie pulmonaire, ceci d’une part, et la deuxième constatation est relative au fait que le malade fasse un accident au cours de l’intervention, d’autre part. Dans le cas où il ne meurt pas, cela peut retentir sur l’acte opératoire et venir compliquer et entraîner le malade sur une morbidité qui va encore aggraver son état.
Ainsi, en tant que chirurgien, on ne peut dissocier des partenaires qui prendront en charge ce type de complications, à savoir les réanimateurs, les chirurgiens, les cardiologues, pneumologues, des médecins pour l’évaluation correcte de ce risque afférent à cette trombo- embolique.

Avez-vous déjà rencontré de tels risques ?
Bien sûr, c’est même notre lot quotidien lorsqu’un malade fait une complication locale lors de l’acte chirurgical, par exemple difficulté respiratoire ou d’uriner, cela est évident et ne nous effraye pas, ce qui nous fait peur par contre c’est la survenance d’une thrombo-ombolique.

Que pensez-vous de cette rencontre scientifique ?
Cette journée d’étude est importante à plus d’un titre. Aussi, nous la terminons par l’organisation de groupe de travail afin d’aboutir à un consensus pour l’optimisation des moyens à mettre en œuvre en fonction de nos malades, leur prise en charge et déterminer ainsi une stratégie qui serait authentiquement algérienne. Cela existe bien entendu en France c’est ce qu’on appelle des conférences de consensus. Pour finir, on encourage vivement tous les acteurs à participer à ce genre de réunion.

Par : Ourida Ait Ali

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