Organisée par l’association Erissala d’aide aux malades et pour la protection de l’environnement hospitalier, une table ronde s’est tenue à Constantine autour du thème sur l’amélioration des conditions d’accueil en milieu hospitalier.
Pour les participants, ils ont estimé qu’il s’agissait d’une "responsabilité collective". Intervenant au cours de cette table ronde, le directeur général du Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Constantine, le Pr Abdelhamid Oubira, a souligné "l’apport de tout un chacun pour humaniser les conditions d’accueil du patient et améliorer sa prise en charge dans les structures de santé publique".
Ces établissements, "quotidiennement confrontés à une très forte demande", comme cela est le cas du CHU sollicité par les citoyens des 17 wilayas de l’est et du sud-est du pays, "ne peuvent en aucun cas résoudre, à eux seuls, l’épineux problème de l’accueil, d’où la nécessité d’une contribution collective pour humaniser davantage les rapports entre les professionnels de la santé et le malade", a-t-il précisé. Il a invité, à ce sujet, le corps médical et paramédical, le collectif des travailleurs concernés, les patients, la société civile et les pouvoirs publics de fournir, "chacun de son côté", davantage d’efforts pour mieux accueillir les patients et leur assurer une prise en charge de qualité et des soins réguliers dans un environnement adapté aux exigences thérapeutiques.
"Le CHU de Constantine ne peut plus répondre convenablement, dans l’état actuel des choses, à une demande de plus en plus forte émanant de plusieurs wilayas de l’Algérie profonde", a affirmé, de son côté, le Pr Rachid Djenane, président du Conseil de l’ordre des médecins de la région de Constantine.
"L’éthique médicale exige une extension des structures d’accueil, mais aussi une conscience professionnelle à toute épreuve de la part du médecin traitant et des personnels paramédicaux, ainsi qu’une assiduité sans failles", a précisé le même responsable qui exerce la fonction de médecin chef de service des grands brûlés au CHU de Constantine.
De son côté, Aziz Kaâbouche, président de l’association des psychologues de la wilaya, a souligné "l’importance du comportement du patient et du médecin dans l’amélioration de l’accueil".
Pour ce praticien, quels que soient les états d’âme du patient qui, ne l’oublions pas, lutte contre une maladie, le médecin, l’infirmier et même le préposé à l’accueil doivent s’adapter, savoir communiquer et faire preuve d’humanisme en sachant gérer leur propre stress et celui des malades.