La saison vient à peine de débuter et le MC Alger a eu recours déjà à trois entraîneurs. Djamel Menad, l’ex-entraîneur du CR Belouizdad, sera donc le troisième entraîneur à prendre la direction technique de ce club en l’espace de trois mois seulement, après le limogeage des deux Français, Patrick Leiwing et Jean-Paul Rabier.

Si lors de l’exercice précèdent le Doyen a consommé six entraîneurs, un chiffre alarmant, selon les observateurs, en ce début de saison seulement ce club algérois a changé trois fois le staff technique. Une situation qui n’arrange ni les affaires de cette formation qui peine à retrouver sa place d’antan, ni même celles du football national. Pourquoi limoger un entraîneur trois mois seulement après son recrutement ? Peut-on vraiment juger ses capacités après trois journées de compétitions ?
En dépit de toutes les difficultés vécues par le MC Alger auparavant, Rabier a réussi quand même à remettre les choses sur rail en remportant deux victoires, dont une à l’extérieur et une défaite. Une belle entame de saison comparativement aux autres favoris qui éprouvent d’énormes difficultés pour se retrouver.
Comme il fallait s’y attendre, le coordinateur de la section football du MC Alger, Omar Ghrib, a jugé «faibles» les qualités de cet entraîneur après l’avoir qualifié de
«grand technicien». «La décision de limogeage de Rabier, dira-t-il, a été prise après un moment de réflexion. Ce n’est pas le résultat du derby qui nous a motivé à prendre une telle décision, mais c’est son niveau faible en matière de technicité», a-t-il indiqué lundi soir sur les ondes de la radio nationale.
Ce n’est pas pour défendre ici un entraîneur, mais la réaction de ce responsable est loin de l’idée du professionnalisme. Ghrib a-t-il oublié que son équipe a effectué la préparation d’intersaison sans préparateur physique ? Maintenant, Djamel Menad connu pour ses exigences et son caractère très sévère, tiendra-t-il le coup jusqu’à la fin ? Lui qui a refusé de poursuivre son travail avec le CR Belouizdad à cause justement des conditions difficiles, supportera-t-il toute cette pression ? Si l’ancien coach de la JSM Bejaia ratera le prochain match prévu samedi prochain face à l’ASO Chlef, sera-t-il limogé ? En tous cas, tout est possible puisque les lois qui devraient protéger les techniciens n’existent pas. Mais une chose est sûre, le vieux club algérois ne peut pas jouer les premiers rôles, en changeant les entraîneurs comme des «fusibles». Par ailleurs, si les prédécesseurs ont accepté de travailler sans préparateur physique, Djamel Menad a exigé de la direction du club de renforcer le staff technique par un préparateur physique. Un vœu vite exaucé par les responsables de cette formation. «La direction du MCA a accédé à mon exigence de ramener un préparateur physique, car d’après ce que j’ai vu lors du match face à l’USMA, l’équipe souffre de lacunes sur le plan physique, comme l’attestent les difficultés rencontrées par ses joueurs pour se replier rapidement en défense», a estimé Djamel Menad.