De retour parmi l’élite après un parcours remarquable en ligue 2, ponctué par un titre de champion, le CA Bordj Bou Arreridj ambitionne par-dessus tout de se stabiliser dans les rangs des "ténors" et de ne plus jouer "à l’ascenseur". Depuis ses tout premiers pas en ligue 1, en 1998, le club des Bibans, créé en 1931, a en effet fêté trois accessions mais connu, aussi, deux relégations. Cela explique le souhait des dirigeants actuels de tout miser, dans une première phase, sur le maintien. C’est en tout cas le "deal" passé entre le coach, Toufik Rouabah, et la direction du club. "Se maintenir dans le ventre mou du classement, accrocher si l’on peut une place honorable constitue notre objectif", résume le coach qui ajoute toutefois que ce n’est qu’après "les 5 ou 6 premières rencontres du championnat que l’on pourra y voir plus clair’’. Il reste, comme le concède le président du Conseil d’administration, Djamel Messaoudène, que l’instabilité chronique, tant au niveau de l’équipe dirigeante que du staff technique, n’a eu de cesse de miner le club de l’intérieur. Pas moins de huit présidents et une dizaine d’entraîneurs se sont en effet succédé en moins de quinze ans, reléguant au rang de simple vœu pieux toute velléité de travail de longue haleine. Le président du CA, autant que celui du club amateur, Mourad Senoussi, ne parlent aujourd’hui que de stabilité, conscients, disent-ils, que l’incertitude née des éternels changements "ne pourra mener nulle part’’. Ils promettent de "tout faire" pour entourer le club d’un climat de sérénité à même de permettre à l’équipe de "tourner à plein régime, avec ses moyens, mais loin de tous les tâtonnements". S’agissant de l’aspect sportif qui commande, quoi qu’il en soit, tout le reste, y compris la stabilité, les "Criquets jaunes" disposent d’un effectif de qualité, relativement homogène, qui pourrait bien valoir des satisfactions.
La préparation d’avant-saison, bien qu’entamée tardivement par rapport au reste des clubs de ligue 1, est "conforme au programme arrêté", selon les propos de Toufik Rouabah. "Le stage effectué à Ain Draham a été bénéfique dans la mesure où il nous permis de vérifier les aptitudes de chacun de nos joueurs et de travailler le côté physique", ajoute le coach qui voudrait surtout que son équipe, dès l’entame du championnat, "oublie son statut de nouveau-venu en ligue 1 pour pratiquer son football, essayer d’appliquer au mieux les consignes et se ‘lâche’ sur le terrain". Reste la pression du public bordjien, toujours proche de son équipe, toujours partant pour la soutenir, mais tellement exigeant, parfois versatile et qui, lorsqu’il n’est pas satisfait des résultats, n’hésite jamais à le faire bruyamment savoir. Mais ça, Rouabah en est conscient mais considère que "c’est une autre histoire" et, qu’en tout état de cause "les choses seront plus claires après 5 ou 6 journées"