Merveilleusement accompagné par un jeune orchestre, dont son fils Djaffer à la flûte, Lounis a scindé son spectacle en deux actes, le premier consacré à ses anciens tubes et le second inspiré de ses deux derniers albums..
Devant une salle pleine à craquer le chantre de la chanson kabyle, Lounis Aït Menguellet, a chanté dimanche soir à Paris pour les 50 ans de l’indépendance de l’Algérie, dans le cadre de la manifestation « l’Algérie : mémoires au présent », qui se tient depuis le 11 septembre à la Cité de la musique.
bondéepleine à craquer, l’aède à la voix mélodieuse a déroulé la compilation de ses meilleurs tubes - au grand bonheur des présent - des tubes qui ont jalonné plus de quarante ans de carrière musicale. D’ancienne chansons comme Anfi-yi (laissez-moi), Ammi (mon fils) et A Louisa, et d’autres puisées de son dernier album Tawarket Tachebhant (Feuille blanche) ont subjugué le public, deux heures durant. L’ambiance était telle que l’auteur d’Asfru formait un seul homme avec un public qui reprenait en chœur ses tubes. Merveilleusement accompagné par un jeune orchestre, dont son fils Djaffer à la flûte, Lounis a scindé son spectacle en deux actes, le premier consacré à ses anciens tubes et le second inspiré de ses deux derniers albums Yennad Oumghar (2005) et Tawerket Tachebhant (2010).
Au terme de son spectacle, le chanteur s’est dit très « enthousiasmé » par un public « extraordinaire » auquel il dit attribuer « la grosse part du succès » de sa carrière. « C’est ce public qui rend l’artiste encore plus grand qu’il
ne l’était », a-t-il confié à l’APS.
« J’ai chanté ce soir pour les 50 ans de l’indépendance de l’Algérie et pour mon indépendance à moi. Et c’est avec grand plaisir que je fête la décolonisation de l’Algérie qui, à mon sens, était la Victoire », a ajouté le chanteur. En plus de celui de Lounis Aït Menguellet, d’autres concerts du maitre du chaâbi, Abdelkader Chaou, Baâziz, Abdou Driassa et Cheba Fadela ont rythmé du 11 au 16 septembre la manifestation « L’Algérie : mémoires au présent ».
Un hommage artistique a été également rendu, à cette occasion, au fondateur de l’Etat Moderne algérien, l’Emir Abdelkader. Des musiciens algériens et français ont fait revivre un des symboles de la lutte contre le colonialisme, à travers des chansons de l’époque.
Un Forum sur « L’indépendance de l’Algérie, vue par les musiciens » a été aussi
animé lors de la manifestation, en sus d’une conférence « Chanteurs engagés
» qui a réuni, autour du journaliste Rabah Mezouane, l’auteur-compositeur Kamel
Hamadi, Rachid Taha, chanteur, et Mehenna Mahfoufi, ethnomusicologue.
Selon un programmateur à la Cité de la musique, le compositeur Alain Weber,
il s’agit à travers cet évènement de « marquer une reconnaissance à la culture algérienne ».