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Edition du 12 Septembre 2012



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Risques engendrés par l’HTA
12 Septembre 2012

10 % des femmes enceintes souffrent d’hypertension. C’est une affection sérieuse qui requiert un traitement spécial et qui doit être suivie de près. En ce qui concerne l’hypertension, il n’y a que deux mots d’ordre à respecter : repos et pas de prise de poids inutile.

Qu’est-ce que l’HTTA ?
Avant de vous alarmer, vous devez savoir ce qu’est l’hypertension pendant la grossesse. C’est la présence d’une trop importante quantité de sel dans votre sang. Cela a pour effet de ralentir encore plus la circulation sanguine, car une tension élevée épaissit le sang. Cela peut éventuellement nuire au développement de votre enfant. Pendant la grossesse, l’hypertension peut être fatale au fœtus. Dès qu’elle est décelée, il devient impératif que vous suiviez à la lettre toutes les recommandations de votre médecin.

Les risques :
Quelques fois, si votre tension artérielle est beaucoup trop élevée, votre enfant peut s’affaiblir. Dépendant de l’urgence de la situation, la meilleure façon de faire face au problème est de procéder à l’accouchement. Votre médecin décidera de la façon dont l’accouchement se fera ; soit par voie basse ou par césarienne. Heureusement, toutes les situations ne sont pas aussi critiques. C’est pour cela qu’un dépistage précoce est essentiel. Si après une prise de sang ou une analyse d’urine, votre médecin diagnostique de l’hypertension chez vous, il vous prescrira du repos, du repos et encore du repos. Il vous donnera aussi des antihypertenseurs. Avec ces hypertenseurs, aucun régime sans sel n’est nécessaire. Tout ce que vous aurez à faire c’est de vous reposer et de suivre de près votre tension artérielle. L’hypertension doit absolument être contrôlée car elle engage autant la vie de votre enfant que la vôtre. Cette hypertension, si elle est surveillée, disparaît après votre accouchement. Ainsi au cours d’une autre grossesse, votre médecin vous donnera un traitement préventif concernant l’hypertension.

Que fait le médecin en cas d’éclampsie ou d’hypertension artérielle uniquement au cours de la grossesse ?
Dans un premier temps, il suspecte le diagnostic d’éclampsie lorsqu’il existe une hypertension artérielle, surtout si la minima (diastolique) est supérieure à 95 millimètres de mercure (9,5). Puis, le diagnostic est confirmé lorsque le taux de protéine dans les urines (dosage de la protéinurie) est élevé. Lorsque la pression artérielle s’élève au-dessus de 170/110 millimètres de mercure, une hospitalisation est nécessaire. Un traitement anti-hypertenseur s’impose alors, mais de façon très prudente car il ne faut pas que la tension artérielle baisse trop vite de manière à ne pas réduire le flux de sang dans le placenta.
Lorsque l’accouchement est imminent, le médecin administre des médicaments anti-hypertenseurs par voie intra-veineuse. Si la date de l’accouchement est trop éloignée, le médecin cherchera à retarder le plus possible l’accouchement prématuré, tout en sachant déclenché l’accouchement si nécessaire pour sauver la mère et (parfois) l’enfant.

Que fait le médecin en cas d’hypertension artérielle existant également avant la grossesse ?
La majorité des femmes qui ont de l’hypertension artérielle avant la grossesse vont légèrement augmenter les chiffres de pression artérielle et le risque pour le système cardiovasculaire est donc faible. En règle générale, la pression artérielle va naturellement diminuer au cours du deuxième trimestre de la grossesse, du fait d’une dilatation des artères. Ainsi, des traitements contre l’hypertension artérielle peuvent être arrêtés à cette occasion, sous surveillance médicale stricte. Lorsque la pression artérielle diastolique (la minimale) s’abaisse en dessous de 90 millimètres de mercure (9), le traitement peut être réduit. Cette mesure est d’autant plus à respecter qu’aucune étude n’a prouvé la réelle efficacité d’un traitement anti-hypertenseur sur les complications cardiovasculaires. Pour éviter une pression artérielle trop élevée, il est primordial de respecter des règles d’hygiène et de diététique : limitation de la consommation de sel et des repas trop riches en calories. Par contre, il n’est pas préconisé durant cette période de réduire le poids ou de pratiquer de l’exercice physique.
La pratique de l’automesure de la pression artérielle à domicile semble être un très bon moyen de prévenir les complications.
Si des médicaments doivent être utilisés, il convient d’être prudent et de veiller à l’absence de toxicité pour l’enfant. Les médicaments les plus sûrs sont les dérivés nitrés et un anti-hypertenseur central (la "methyldopa") alors que les médicaments de la classe des "inhibiteurs calciques" peuvent être utilisés comme alternative. Les béta-bloquants doivent être administrés avec précaution du fait de leur retentissement sur le développement du fœtus. En revanche, les médicaments de la famille des "diurétiques", des "inhibiteurs des récepteurs à l’angiotensine II" et des "inhibiteurs de l’enzyme de conversion" doivent être évités.


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