Le chômage et l’exode rural figurent parmi les principales causes de l’augmentation du phénomène de la violence chez les jeunes a estimé, mardi à Alger l’avocate Fatma Ben Brahem.
"Les jeunes fuient leurs régions d’origine vers les grandes villes pour gagner leur vie. Ils ont parfois recours au vol et s’adonnent à des pratiques illicites", a précisé Me Ben Brahem lors d’une conférence sur le thème "la violence urbaine, cause et remèdes possibles", organisée par le quotidien DK News.
L’intervenante a également évoqué l’éclatement de la structure familiale et les divorces. "Les enfants n’ayant plus de repères sont exploités par des réseaux de banditisme", a-t-elle expliqué.
En outre, la drogue est un point sur lequel l’avocate a fortement insisté. "Sous l’effet de psychotropes, les délinquants commettent souvent l’irréparable et sont envoyés en prison, ce qui n’arrange en rien les choses" a-t-elle indiqué. A la place de la détention, l’avocate a préconisé la création de centres de rééducation, à l’instar de celui d’El Mohamadia pour la prise en charge des jeunes en difficulté. De son côté, le représentant de la Gendarmerie nationale, le lieutenant colonel Hassan Belkbir, a mis en exergue le rôle des cellules de proximité. "Sept cellules de proximité activent sur l’échelle nationale et d’autres seront prochainement crées", a-t-il indiqué.