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Edition du 5 Septembre 2012



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Du côté des parents
Encore des dépenses…
5 Septembre 2012

Salem est père de cinq enfants. Cette année, il a décidé de ne pas leur acheter de vêtements neufs pour la rentrée scolaire 2012/2013. Ce choix a été difficile pour lui mais il s’est imposé par l’absence d’autre alternative. « Avec le mois de Ramadhan et la fête de l’Aïd, j’ai dépensé toutes mes économies. Pour cette rentrée j’ai à peine de quoi leur acheter les fournitures scolaires », souligne-t-il, dépité. Les enfants de Salem sont scolarisés dans un CEM et dans une école primaire de la ville de Tizi- Ouzou. C’est la première fois que ce vaillant père de famille déroge à ce qui est devenu une règle. Il lui a fallu rassembler tout son courage pour prendre cette décision ultime. Maintenant que ce choix est fait, il lui reste à affronter ses enfants pour leur dire la vérité en face. Comme Salem, ils sont très nombreux dans la wilaya de Tizi- Ouzou à être contraints de faire le même choix. C’est-à-dire, s’abstenir d’acheter de nouveaux habits pour la rentrée, qui intervient après deux événements connus pour être sources d’immenses dépenses, à savoir Ramadhan et Aïd el- Fitr. Dans la ville de Tizi-Ouzou, on a constaté qu’il y a une affluence record sur les différents magasins et autres foires commerciales. Mais ces déplacements massifs sur les points de ventes ne signifient pas forcément qu’il existe une fièvre acheteuse. Les familles, et beaucoup plus les femmes, sont là plus pour scruter les étalages et pour avoir une idée des prix. Des augmentations ont d’ailleurs été remarquées sur pratiquement l’ensemble des produits. Les commerçants se justifient ; « Nous sommes obligés de profiter en ces périodes où les achats connaissent une relative augmentation car durant le reste de l’année, nous travaillons
très peu », nous dit un vendeur d’habillement pour enfants situé à la Nouvelle-Ville. D’ailleurs, en matière de commerce, la Nouvelle-Ville de Tizi-Ouzou a ravi la vedette à l’ancienne ville. Certains magasins sont désespérément déserts au niveau - Ouzou. « La ville de Tizi- Ouzou n’est plus ce qu’elle était jadis. Depuis la réalisation des trémies, la délocalisation de la gare routière et des différentes stations de voyageurs, nous ne travaillons plus », déplore le propriétaire d’un magasin de vente d’habillement pour hommes et enfants situé en face de la grande mosquée. La situation est la même pour les différents commerces existant depuis des décennies au niveau des autres rues comme la célèbre rue de la Paix, le boulevard Houari-Boumediene ou encore le boulevard Moh-Saïd-Ouzeffoun. La situation est un peu mieux au niveau de la rue Lamali (dite route de l’hôpital). Ici, on vend un peu plus. Mais pour faire face aux frais de location et aux diverses charges comme les impôts, ça reste toujours insuffisant, déplorent les commerçants. Donc, c’est par tous ces arguments qu’est expliquée la hausse des prix des vêtements, surtout ceux des enfants. Il va sans dire que la rentrée scolaire de cette année sera encore plus éprouvante que celles des années passées car quand deux grands événements religieux (connus pour leurs dépenses faramineuses) se succèdent, le troisième se met à l’indéfini.

Par : L.B

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