Les bosses du chameau constituent un autre élément essentiel de sa bonne tenue dans les environnements extrêmes. Celle-ci constitue une provision de nourriture. Un cinquième du poids du chameau s’y trouve rassemblé, sous forme de graisse, qui lui fournit la nourriture en période de pénurie. Le stockage de la graisse dans une seule région du corps entrave la déperdition d’eau dans tout le corps, car celle-ci est précisément due à la graisse. Ainsi le chameau minimise l’utilisation de l’eau contenue dans son organisme et peut vivre trois semaines sans eau. Dans ces mêmes circonstances graves, un être humain perdrait 8% de son poids, ce qui signerait son arrêt de mort dans un délai de 36 heures, puisqu’il perdrait complètement l’eau qui se trouve dans son corps. Bien qu’un chameau consomme habituellement 30 à 50 kilogrammes de nourriture par jour, il lui est possible de survivre pendant un mois en se contentant de 2 kilogrammes d’herbe par jour. Les chameaux possèdent de fortes lèvres, semblables à de la gomme, qui leur permettent de manger des épines suffisamment pointues pour pouvoir percer du cuir épais. De plus, ils possèdent un estomac à quatre compartiments ainsi qu’un solide système digestif, leur permettant d’assimiler tout ce qu’ils peuvent ingurgiter. Ils peuvent même avaler des matériaux tels que du caoutchouc, qu’on ne peut quand même pas considérer comme étant une nourriture normale! Une telle faculté d’adaptation est vraiment très précieuse dans les environnements très hostiles. Les yeux du chameau possèdent deux couches de cils conçus comme deux peignes, séparés mais maintenus ensembles le protégeant ainsi efficacement contre les fortes tempêtes de sables. En cas de danger, ils sont automatiquement fermés. Ainsi, grâce à cette spécificité, il est impossible qu’un petit grain de sable puisse pénétrer dans ses yeux. Le nez et les oreilles sont couverts de longs poils pour protéger l’animal contre le sable et la poussière. Son long cou lui permet d’atteindre des branches à 3 mètres de hauteur, et donc de s’alimenter de leurs feuilles. De plus, le chameau peut fermer ses naseaux, afin de ne pas permettre au sable de pénétrer. Le pelage épais et impénétrable du chameau évite à la peau du chameau d’être affectée par les brûlures du soleil du désert. Il protège également l’animal contre les atteintes des grands froids. Ainsi les chameaux du Sahara supportent-ils des températures supérieures à 50°C, tandis que les chameaux des hautes vallées froides de Bactriane (au nord de l’Afghanistan) peuvent survivre lorsque la température descend au-dessous de –50°C, à une altitude voisine de 4.000 mètres. Les pieds du chameau, larges en comparaison de ses pattes, sont spécialement "conçus et élargis afin d’aider l’animal à avancer dans le sable sans risque d’enlisement. Ces pieds possèdent une forme élargie à la base et boursouflée. Une peau épaisse sous la voûte plantaire constitue une protection contre le sable brûlant du désert. De plus, ces pieds sont adaptées à tous les sols, puisqu’elles sont dotées de deux orteils reliés entre eux par un coussin flexible. Cette structure qui lui permet de saisir fermement la terre est composée de quatre grosses boules. Ces pattes sont entièrement adaptées à toutes sortes de sols. Ses ongles protègent la patte contre tous les dommages potentiels qui peuvent être causés par les chocs. Les genoux sont couverts d’une structure appelée le "cor", une callosité qui se compose d’une peau aussi dure et épaisse que la corne. Quand l’animal s’allonge sur le sable extrêmement chaud, cette structure pleine de cal protège l’animal d’éventuelles brûlures.
(Suivra)