Tout se vend sur les trottoirs : pain, qalb-ellouz, zlabia et autres sucreries, notamment, sous un soleil de plomb qui altère rapidement ces produits, présentant ainsi une menace sérieuse pour la santé publique.
Des commerçants informels ont squatté, depuis le début du Ramadhan, les trottoirs de plusieurs artères du centre-ville de Bouira profitant de l’ambiance nocturne du mois sacré et surtout de l’approche de l’Aïd pour vendre leurs marchandises faisant ainsi une concurrence déloyale aux magasins.
C’est dans l’après-midi que ces marchands informels envahissent, par dizaines, les différents quartiers du centre-ville pour vendre leurs produits alimentaires et autres marchandises.
Tout se vend sur le trottoir : pain, qalb-ellouz, zlabia et autres sucreries, notamment, sous un soleil de plomb, qui altère rapidement ces produits, présentant ainsi une menace sérieuse pour la santé publique.
Après le f’tour, ce sont surtout des grillades et boissons rafraichissantes, dont des jus en sachet, qui sont proposés aux noctambules par les marchands occasionnels, au moment où d’autres profitent cependant de l’ambiance nocturne du Ramadhan et de l’approche de l’Aïd el-fitr pour vendre des vêtements et des jouets, étalés sur des tables de fortune ou à même le sol.
C’est le cas, notamment, à la Cité-Ouest de l’ex-Ecotec et à la cité 1.100 logements, pour ne citer que ces deux lieux, où la vente anarchique de vêtements d’enfants a proliféré à l’approche de l’Aïd.
Dans plusieurs trottoirs de différents boulevards de la ville, la voie s’est ainsi rétrécie pour les passants en raison du grand espace occupé par ces vendeurs, insouciants des désagréments causés aux piétons et aux riverains.
"Ils sont venus de partout pour occuper nos trottoirs", s’est plaint, à cet égard, un jeune homme, visiblement mécontent de voir ces marchands s’installer juste devant l’entrée de son bâtiment à la Cité-Ouest.
L’anarchie causée par ces commerçants prend une ampleur telle qu’après le f’tour le centre-ville grouille de monde, rendant très difficile le mouvement des personnes et la circulation automobile.
Interrogé par l’APS sur ce marché informel, Abdelouahab Délilèche, responsable au sein de la Direction locale du commerce, a expliqué qu’il s’agissait d’un commerce occasionnel qui est apparu en cette période du Ramadhan, comme dans toutes les wilayas du pays.
"A Bouira, ce phénomène disparaîtra petit à petit avec la fin du Ramadhan et de l’Aïd", a-t-il dit, ajoutant que la Direction du commerce "ne peut, à elle seule, combattre ces pratiques non réglementaires".