Le Midi Libre - Culture - Ait Menguellat, maestro de la chanson algérienne
Logo midi libre
Edition du 11 Août 2012



Le Mi-Dit

Caricature Sidou


Archives Archives

Contactez-nous Contacts




Il anime un mégaconcert à Tizi-Ouzou
Ait Menguellat, maestro de la chanson algérienne
11 Août 2012

Le maestro de la chanson algérienne d’expression amazighe, Lounis AÏt Menguellat, a animé un mégaconcert au stade municipal Oukil-Ramdane de Tizi-Ouzou, au titre du programme "spécial Ramadhan" élaboré par la maison de la Culture.
Encore une fois et comme à son habitude, l’enfant prodige d’Ighil Bawmass, a subjugué ses fans qu’il a gratifié d’un agréable spectacle qui a drainé une grande foule, composée majoritairement de familles, ayant pris d’assaut, mercredi soir, les lieux dès la rupture du jeune pour s’assurer une place.
En deux heures et demi de temps, ce sont plus d’une vingtaine de chansons puisées de son riche répertoire qui ont été servies à l’auditoire par l’auteur de Nak matchid dha scouti (je ne suis pas scout), dont les paroles ciselées dans la sagesse du terroir ont été, comme à l’accoutumée, habilement habillées par les sons de flûte de son fils Djaffar.
C’est vers 23h que l’aède fit son entrée sur la scène aménagée sur la pelouse du stade, assortie de deux écrans géants pour permettre au public de mieux suivre le spectacle et de communier avec son idole qui, après un bref salut, invita l’assistance, sans transition aucune, à voyager avec lui à travers l’espace et le temps, dans une ambiance bon enfant empreinte d’une agréable sensation suscitée par les paroles déclamées par le chanteur-poète.
Habillé sobrement d’une chemise blanche, le buste penché sur sa guitare "son inséparable compagne", Aït Menguellat entame son récital par la chanson Douh, en hommage aux villages de Kabylie qu’il dépeint par une saisissante métaphore en les comparant, de par leur disposition sur les crêtes, à des perles d’un collier accroché, sans fil, aux pitons des montagnes. Poète pluriel, il a chanté l’amour, la paix, l’espoir, la souffrance, l’exil, l’engagement... passant aisément d’un thème à un autre, tel une abeille butinant de fleur en fleur.
Devant un public composé majoritairement de jeunes, l’artiste a, cependant, privilégié le thème de l’amour, en chantant Tavrast (lettre), Ur Itadja (ne me quitte pas), Ighovnane Tayri (le chagrin de l’amour) et autres tubes qui ont bercé les adolescents des années 70.
Après l’entracte où un burnous lui a été remis par le directeur de la Culture, Ould Ali El Hadi, Aït Menguellat enchaîna par la chanson Aka ammi (C’est comme ça mon fils), où il donne des conseils, sous forme de soliloque, des conseils que devrait suivre son fils pour devenir dirigeant, puisés de Le prince de Machiavel, auteur de la devise "La fin justifie les moyens", et du Le Rouge et le Noir de Stendhal.
Dans un autre tube, toujours en vogue , il a chanté "Ceffawa" (souvenirs) où il évoque les trois événements rythmant toujours sa vie, mais également celle de ses semblables, car le poète, miroir de son époque, quand il dit "je parle aussi au nom de «Nous». Il s’agit de la première rencontre amoureuse, de la perte d’un ami et du mariage.
L’artiste prit congé de son public vers 1H30 du matin en terminant par la chanson Aya Verouak ( Les asphodèles), un air folklorique chanté par les chorales féminines durant les fêtes comme touche finale.

Par : APS

L'édition du jour
en PDF
Le Journal en PDF
Archives PDF

El Djadel en PDF
El-Djadel en PDF

Copyright © 2007 Midilibre. All rights reserved.Archives
Conception et réalisation Alstel