Ahmed Mahour Bacha, entraîneur du décathlonien algérien, Larbi Bouraada et ex-entraîneur de Zahra Bouras (800 m), contrôlés positifs à la Stanozolol, a appelé jeudi la Fédération algérienne d’athlétisme, à l’ouverture d’une enquête pour apporter toute la lumière sur cette affaire.
"En aucun cas les deux athlètes ne doivent être tenus pour responsables de cette situation. J’en assume l’entière et pleine responsabilité", a affirmé le technicien dans un communiqué transmis à l’APS. Mahour Bacha qui a précisé n’être plus l’entraîneur de Zahra Bouras depuis février 2012, a indiqué que les deux athlètes "n’ont eu à aucun moment recours à une automédication" et que tous les produits et autres compléments alimentaires consommés par les athlètes ont toujours été proposés par ses soins.
"Ce sont des produits connus, ne figurant et n’ayant jamais figuré sur une quelconque liste de produits interdits. Ils ont toujours été utilisés par tous mes athlètes et n’ont jamais fait l’objet d’un contrôle positif", s’est-il défendu. Il a ajouté que "les différents et multiples contrôles antidopage (urinaire et sanguin) subis par les deux athlètes attestent qu’ils n’avaient pas besoin de se droguer pour réussir et que ces contrôles négatifs attestent également que les produits utilisés n’étaient en aucun cas des produits dopants". Mahour Bacha qui soupçonne que "seule la consommation d’un produit contaminé par le Stanozolol peut expliquer de tels cas positifs", affirme qu’il est de son devoir et de sa responsabilité de demander à la FAA "d’ouvrir une enquête,en envoyant tous les produits utilisés par l’ensemble de nos athlètes aux laboratoires de Paris et Cologne afin d’en contrôler l’exacte composition". "Les plus novices, dira-t-il en la matière, savent que le stanozolol n’est plus utilisable par les sportifs depuis des lustres et seule la consommation d’un produit contaminé par le stanozolol peut expliquer de tels cas positifs". Les deux athlètes se trouvaient à Porto Novo au Bénin, pour participer à la 18e édition du championnat d’Afrique (27 juin-1er juillet), au moment où ils ont été informés de leur cas. Ils risquent une suspension minimale de deux ans et ne pourront donc pas participer aux Jeux Olympiques de Londres 2012.