Invité à parler en point de presse mercredi matin, le président la Fédération a calmé les choses sur l’affaire Nasri et évoqué le contrat de Laurent Blanc. C’est un souhait de Laurent Blanc. Entre chaque match, le sélectionneur des Bleus veut avoir une journée entière sans contact avec les médias. Du coup, c’est le staff qui prend le relais. Le président de la Fédération, Noël Le Graët, a ainsi pris le micro et évoqué le «Fermetagueulegate», son impact sur l’image des Bleus et le renouvellement de contrat de Laurent Blanc.
L’affaire Nasri a pris «des proportions inadaptées»
«J’ai eu l’impression que ça prenait des proportions inadaptées par rapport à l’événement. Il a fait un très bon match, peut-être avait-il un peu de rancœur. Sa réaction est inadaptée par rapport à un moment de bonheur intense. Mais ça n’a pas d’importance, nous avons été sauvés par d’autres choses médiatiques (rires). Je l’ai félicité car il avait envie de bien faire. Il avait peut-être un petit blocage. L’incident ne mérite pas davantage. Si c’est la plus grosse affaire de l’Euro, j’en serai ravi. Samir a une très bonne éducation. Je sais son attachement à l’équipe. Tellement envie de bien faire. Faire un grand match comme il l’a fait, il a marqué. On peut le regretter mais j’aime bien ce joueur. Il a du talent.»
La cote d’amour est «un peu redressée»
«On est bien ensemble, vous le savez, vous l’écrivez. L’ambiance, les poignées de main, tout est là. L’important est de donner un bon spectacle. Les générations changent, mais les joueurs sont super attachants et très intelligents. Pour être sportif de haut niveau, il faut l’être. Aujourd’hui, ils sont plus jeux vidéos que jeux de cartes, mais comme tout le monde. Ils sont très attachés à l’équipe de France. Ils sont fiers d’être là. Ils viendraient tous à pied. La cote d’amour est un peu redressée. Mais ce qui va compter, c’est avant tout vendredi soir (face à l’Ukraine). La gentillesse et les poignées de main ont été faites, maintenant ce sont les matches. On ne dira pas que l’équipe de France s’est bien comportée seulement si on fait des bisous à tout le monde.»
Pour la contrat de Laurent Blanc, on «verra après l’Euro»
«On prend le petit déjeuner ensemble tous les matins, on déjeune tous les midis et tout à l’heure, on dîne tous les soirs. D’ailleurs, on doit faire un concours de babyfoot, lui défenseur, moi attaquant.
Nos relations sont amicales, je le connais depuis 1996. Sur l’homme, je n’ai pas de découverte, il est courtois et animé par une volonté de gagne.
Mais la compétition, c’est différent. Pour son contrat, on a rendez-vous après l’Euro, quoi qu’il arrive.»