Lors du colloque national, tenu en début de semaine (samedi et dimanche dernier) au Centre hospitalo-universitaire Nedir-Mohamed de Tizi-Ouzou, le professeur Abbès Ziri, directeur de cet établissement et également psychiatre, a révélé que pas moins de 331 personnes se sont donné la mort à l’échelle de la wilaya de Tizi-Ouzou. Un chiffre qui peut paraître élevé mais qui ne l’est pas en réalité, comparativement aux bilans établis sur le même phénomène dans plusieurs pays d’Europe et d’Amérique.
Lors de ce même colloque, l’occasion a été donnée à plusieurs spécialistes du suicide et en psychiatrie, venus des quatre coins d’Algérie, d’exposer leurs expériences. Le professeur Ziri a ajouté, lors de sa communication, que sur la même période, c’est-à-dire de 2007 à 2012, il a été enregistré 889 tentatives de suicide dans la même wilaya. Aussi, a ajouté l’orateur, ce sont les femmes qui tentent le plus de se donner la mort puisque sur le chiffre cité plus haut, 640 sont de sexe féminin. En revanche, ce sont les hommes qui choisissent des méthodes de suicide plus radicales où souvent des chances pour être sauvées sont minimes.
Les autres intervenants sont revenus, chacun en ce qui le concerne, sur les raisons qui poussent un individu à passer à l’acte de suicide. Des raisons qui sont multifactorielles et très complexes à définir avec exactitude malgré la multiplication des recherches dans le domaine.
Le théâtre régional toujours sans directeur
Est-il donc si difficile de trouver un directeur pour un théâtre régional qui a consommé, juste pour sa rénovation, plus de trente-huit milliards de centimes ? Il s’agit du Théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi Ouzou. Ce dernier continue à se débattre dans une vacuité totale. Après avoir dépensé des sommes faramineuses sur le dos du contribuiable, le théâtre de Tizi-Ouzou peine à décoller. Il continue à produire des pièces de théâtre à coups de milliards de centimes auxquelles assiste à peine une vingtaine ou une trentaine de personnes. Ajoutez à cela que le même établissement culturel est sans directeur depuis le départt de Faouzia Aït El Hadj, désignée au théâtre régional d’El Eulma.
Comment expliquer ce blocage qui touche ce théâtre régional au moment où aucun autre théâtre régional à l’échelle nationale n’est sans directeur. Est- ce qu’il y a des cercles qui ne veulent pas qu’il y est un théâtre professionnel amazigh à Tizi-Ouzou ou s’agit-il d’autres causes aussi obscures que saugrenues ? En tout cas, Tizi-Ouzou a beau avoir une bâtisse sous forme de théâtre régional, il n’en demeure pas moins qu’elle n’a pas de théâtre malgré les budgets que le ministère de la Culture ne cesse d’allouer à la région pour rattrapper le retard accumulé durant des décennies. Tizi-Ouzou, sans théâtre et sans aucune salle de cinéma, il y a juste de la place pour le folklore et quel folklore !