A l’occasion du lancement du ciné-club du magazine en ligne vinyculture. le documentaire «Algériens du monde, 5 parcours, Une dynamique» sera projeté à Alger, le 13 juillet prochain
à partir de 19h30 à la filmathèque Zinet de Riadh El Feth.
Le documentaire Algériens du
monde : 5 parcours, UNE dynamique réalisé par Illiès Halfaoui, qui retrace le parcours de 5 Algériens ayant réussi à l’étranger. De l’écrivain Yasmina Khadra en passant par l’entrepreneur Hadj Khellil, le documentaire cherche à comprendre la singularité derrière le fait d’être algérien. Les forces et faiblesses de cet état de faits étant joliment décrites à travers les entretiens réalisés avec ces personnalités.
Le documentaire projeté en France et en Belgique, devrait l’être enfin projeté à un large public en présence du réalisateur.
Le documentaire de 45 minutes, revient donc sur la volonté de ces algériens mais surtout les motivations qui les ont poussé à être de l’autre coté de la rive.
En 2002, Ilies (le réalisateur) n’avait que 17 ans lorsqu’il a quitté son pays natal l’Algérie, pour poursuivre ses études universitaires dans une prestigieuse école d’informatique à Paris. Très vite il est confronté aux obstacles que rencontrent la plupart des étudiants étrangers: choc culturel suivant les premiers mois de leur arrivée , difficultés pour se loger , étudier, travailler ou vivre tout simplement...
Réussir dans ces conditions relève de l’exploit et les échecs sont nombreux.
La réussite professionnelle est une question à la fois complexe - car elle nous rappelle toutes les difficultés de parcours et simple, parce qu’au risque de surprendre, réussir est vraiment à la portée de tout un chacun. C’est ainsi que l’idée «Algériens Du Monde» est née. Huit ans après, il est allé à la rencontre de ses aînés pour connaitre les clés de leur réussite.
C’est donc l’histoire d’une rencontre avec 5 personnalités algériennes, aux parcours tout aussi riches les uns que les autres. A priori, leurs destins sont différents, néanmoins vous serez surpris par ce qui les lie ; Ils travaillent dans les nouvelles technologies, la finance, l’environnement, la gastronomie et la littérature... Certains ont créé leur propre société, tandis que d’autres furent ou sont à la tête d’organisations de renoms.
Ils s’appellent Yasmina Khadra, Bassim Karkachi, Hadj Khelil, Tamym Abdessemed et Samira Fahim, ils se sont aimablement prêtés au jeu et vous allez les découvrir dans un registre dans lequel vous ne les aviez jamais vus auparavant.
Dans une interview accordée au centre culturel algérien à Paris, le réalisateur confie : « Je trouve qu’on parle beaucoup plus de l’Algérie que de l’algérien lui-même, et le peu de sujets qui existent, traitent en général, des problèmes sociaux, de la détresse, du terrorisme, de la politique etc.…j’ai voulu à travers ce film, mettre en avant l’individu lui-même en m’éloignant des clichés habituels. C’est donc un mélange de besoins, entre celui d’aller comprendre l’algérien en tant qu’individu et celui de faire découvrir des parcours de réussites professionnelles. Pour ce qui est du public, j’ai pris le soin en réalisant ce film à ce qu’il soit fédérateur, je l’ai voulu ouvert au monde, le choix du titre n’est pas anodin. «Algériens du Monde» ne s’adresse pas seulement aux algériens mais à tous ceux qui croient en la diversité, j’aime beaucoup la devise qui dit «cultive ta différence», ce film est une preuve qu’il est possible de réussir n’importe où dans le monde, sans renier ses origines et sa culture, je l’ai voulu jovial et dynamique, j’ai voulu montrer qu’on pouvait parler des problèmes sans que ce soit sombre et triste, je voulais à tout prix éviter toute approche misérabiliste et conclure par une note d’espoir ».