La maladie coronarienne, également appelée maladie cardiaque, fait référence au rétrécissement des artères du cœur provoqué par l’athérosclérose. En raison du rétrécissement, le muscle cardiaque ne reçoit pas suffisamment d’oxygène. Si le cœur manque d’oxygène, une crise d’angine (douleurs à la poitrine) survient. Si une artère est complètement obstruée, une crise cardiaque survient, ce qui dans le domaine médical est connu sous le nom d’infarctus du myocarde (IM).
La maladie coronarienne est la forme la plus courante des maladies cardiaques et les crises cardiaques représentent l’une des principales causes de décès tant pour les hommes que pour les femmes.
Un grand nombre de ces décès pourrait être prévenu, étant donné que l’on peut agir sur certains des facteurs de risque de cette maladie. Parmi ces facteurs de risque que l’on peut contrôler, on retrouve la pression artérielle élevée, un taux de cholestérol élevé et le diabète. Il existe d’autres facteurs associés au mode de vie comme le tabagisme, l’obésité, la consommation excessive d’alcool et l’inactivité physique.
Même si les traitements médicaux des maladies cardiaques ont fait beaucoup de progrès, la réduction des facteurs de risque reste la principale façon de prévenir la maladie et les décès associés à la maladie coronarienne.
Les hommes courent un plus grand risque que les femmes pré-ménopausées. Après la ménopause, l’incidence de la maladie coronarienne s’accroît chez les femmes et peut être égale à celle rencontrée chez les hommes.
Certaines personnes qui souffrent de maladie coronarienne peuvent ne présenter aucun symptôme jusqu’à ce que la maladie soit suffisamment grave pour entraîner des douleurs à la poitrine, c’est-à-dire une crise d’angine de poitrine (angine signifie «étrangler» en grec).
L’angine stable est souvent le premier signe de maladie coronarienne. Des douleurs ou un inconfort dans la poitrine surviennent lors des activités et sont soulagés par le repos. Dans le cas de l’angine instable, les symptômes sont moins prévisibles et peuvent se manifester même au repos. Ceci indique la progression rapide du trouble et un risque accru de crise cardiaque. Il importe alors de consulter sans délai le médecin. Un électrocardiogramme (ECG) peut permettre de déceler les anomalies des charges électriques du cœur. Chez une personne dont le cœur a été endommagé, les signaux électriques qui provoquent les contractions cardiaques sont modifiés lorsqu’ils traversent le tissu détruit. Ces variations peuvent être décelées et mesurées sur un ECG. Les épreuves de tolérance à l’effort indiquent si le cœur subit des changements au cours des périodes d’activité et peuvent également permettre d’établir si les artères coronaires sont trop étroites. Une épreuve de tolérance à l’effort est réalisée sur un tapis roulant ou une bicyclette stationnaire pendant que la personne est reliée à un électrocardiographe. Une scintigraphie au thallium permet d’observer l’irrigation sanguine du cœur pendant l’exercice. Il faut alors injecter de très petites quantités d’une substance radioactive dans le sang et suivre son trajet dans l’organisme à l’aide d’une caméra spéciale.
Dans les cas d’angine, les anomalies décelées par l’électrocardiogramme peuvent ne survenir que si la personne subit une crise. Lorsque la personne souffre «d’angine silencieuse», elle ne présente aucun symptôme, même au cours d’une attaque. Afin de diagnostiquer cette maladie, le médecin peut demander au patient de porter un électrocardiographe pendant 24 heures. Le tracé de l’électrocardiogramme est analysé en vue de déceler les irrégularités, puis comparé avec le journal détaillé dans lequel la personne indique ses activités et tout symptôme inhabituel. Une angiographie coronarienne (ou artériographie) est un test réalisé en vue d’explorer les artères coronaires.