Après la Somalie, l’Algérie est le deuxième pays en termes de prévalence du cancer du col de l’utérus en Afrique du Nord et Moyen-Orient. Ce type de cancer est la deuxième cause de mortalité dans notre pays après le cancer du sein.
Selon les statistiques de l’Institut national de santé publique, l’Algérie enregistre annuellement entre 1.200 et 1.600 nouveaux cas de cancer du col utérin. "80 à 90% des cas sont diagnostiqués à un stade très avancé de la maladie", indiquent les experts algériens. Toujours selon les spécialistes, «le cancer du col de l’utérus arrive en deuxième position après celui du sein, mais n’est pas aussi bien pris en charge que les autres types de cancers».
Par ailleurs, 450.000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus sont enregistrés tous les ans à travers le monde, soit une progression annuelle de 15%, selon les statistiques de l’OMS dont 90% dans les pays en voie de développement, causant le décès de 230.000 femmes chaque année dans le monde. Le cancer du col de l’utérus est un cancer évitable, disent les spécialistes. En effet, à la différence des autres sites de l’organisme, il est possible de détecter très précocement les lésions qui pourraient évoluer en cancer. Pris en charge et traité à un stade précoce d’anomalie, il est presque toujours possible d’éviter le développement du cancer. Aujourd’hui, les techniques de dépistage sophistiquées qui permettent de garantir aux patientes une protection quasi totale contre ce cancer existent. A l’exception des rares échecs du dépistage, le cancer du col ne devrait pas s’observer chez les femmes régulièrement dépistées. Toutes les femmes âgées de 20 à 65 ans doivent se soumettre au dépistage du cancer du col utérin. Parce que justement, les lésions précancéreuses du col utérin ne s’accompagnent d’aucun symptôme, il est fondamental de comprendre que pour être protégée du cancer du col de l’utérus, le dépistage doit être pratiqué à un rythme régulier. Le test de dépistage est proposé à toutes les femmes, en tout cas à toutes celles qui ont eu des rapports sexuels. Chez les jeunes filles dont l’activité sexuelle a démarré à un âge précoce le test de dépistage peut dans certaines conditions être pratiqué avant l’âge de 20 ans. Après la ménopause, il faut continuer à pratiquer des frottis que vous preniez ou pas un traitement hormonal de substitution. Après une hystérectomie, le frottis du vagin doit être poursuivi à un rythme espacé. Ce qu’il faut savoir cependant, grâce au frottis, le nombre de décès par cancer du col de l’utérus a diminué dans les pays développés de plus de 80% durant les dernières décennies.