En collaboration avec les services de gardes-côtes, la direction de la pêche et des ressources halieutiques d’Aïn-Témouchent a lancé une action d’actualisation de l’effectif des marins pêcheurs de la wilaya, a indiqué son premier responsable.
Cette action a été engagée afin d’arrêter la liste des bénéficiaires des indemnisations décidée par le ministère de tutelle pour la période de repos biologique qui entre en vigueur à partir de cette année 2012, a souligné à l’APS Abdelkader Zidi.
Ce repos biologique, coïncidant avec une rareté avérée du poisson, notamment bleu, constitue une période de "chômage technique" pour les gens de la mer.
Décidées par le ministère de tutelle en contrepartie du respect du repos biologique, les indemnités de dédommagement n’entrent en vigueur qu’à partir de l’exercice de 2013, font remarquer des pêcheurs de Beni Saf. D’autre part, la commission de wilaya chargée du suivi du repos biologique, entré en vigueur le 1er mai, vient d’enregistrer les premières infractions à ce dispositif qui court jusqu’au 31 août prochain. Le 17 mai dernier, la saisie de trois quintaux de saurel a été opérée au port de pêche de Beni Saf (30 km d’Aïn- Témouchent), pour non-respect de la taille marchande de ce poisson bleu ressemblant à la sardine, selon une source portuaire.
Les professionnels de la mer doivent, durant cette période, s’abstenir de pêcher à l’intérieur d’un rayon de trois miles marins à partir de la terre ferme et sur tout le littoral de la côte témouchentoise longue de 80 kilomètres.
Selon l’APS, les campagnes d’information et de sensibilisation sur l’utilité et l’importance du repos biologique sur les plans scientifique et juridique, entre autres, sont organisées régulièrement aux ports de pêche de Beni Saf et Bouzedjar.
Durant l’exercice 2011, l’administration du secteur a enregistré 51 infractions au repos biologique contre 45 en 2010. Ces infractions, recensées en collaboration avec les services de Gardes côtes de Beni Saf et de Bouzedjar, concernent la pêche en zones interdites (45), le non-respect de la taille marchande des poissons (5) et l’utilisation de filets de pêche non réglementaires.