De nombreux grands footballeurs n’atteignent jamais la finale d’un tournoi majeur au cours de leur carrière. Ce n’est pas le cas de Didier Drogba, qui disputera sa troisième finale de l’année ce samedi 19 mai 2012, contre le Bayern Munich en Ligue des champions de l’UEFA. Le joueur emblématique de la Côte d’Ivoire était passé à deux doigts de remporter la Coupe d’Afrique des Nations de la CAF en février dernier contre la Zambie, mais s’est consolé en s’adjugeant la FA Cup, début mai, lorsque Chelsea a battu Liverpool 2:1. Pour l’occasion, l’avant-centre des Blues est devenu le premier joueur de l’histoire buteur dans quatre finales de FA Cup différentes. Face au Bayern, Drogba participera à sa troisième finale européenne, après celle de Coupe UEFA perdue avec l’Olympique de Marseille contre le FC Valence en 2004, suivie de l’échec contre Manchester United quatre ans plus tard en Russie lors de l’ultime revue de la Ligue des champions de l’UEFA. À cette occasion, les Red Devils s’étaient imposés à l’issue des tirs au but. L’épisode de cette finale qui reste le plus profondément gravé dans la mémoire de l’Ivoirien est probablement son exclusion, lors de la deuxième période de la prolongation. Ce 12 mai 2012 à l’Allianz Arena de Munich, Drogba aura donc une belle occasion de se racheter.
Didier, la finale à venir face au Bayern Munich, est-ce le match le plus important de votre carrière ?
C’est certainement l’un des plus grands, oui. J’ai joué beaucoup de matches très important avec Chelsea, et celui-là est tout en haut. Ce qui le rend si spécial, c’est que nous allons disputer seulement notre deuxième finale de Ligue des champions. Nous faisons notre maximum pour être prêts à donner le meilleur de nous-mêmes.
Vous êtes un habitué des finales. Êtes-vous fait pour ce genre de match ?
Je ne sais pas si je suis fait pour elles, mais elles sont faites pour me plaire ! Nous allons nous préparer au mieux et personnellement, je ferai tout mon possible. Si tout le monde fait son travail à fond, pour l’équipe et pour le club, alors nous aurons mis toutes les chances de notre côté.
Après la défaite en finale à Moscou en 2008, avez-vous pensé que vous veniez de laisser échapper votre dernière chance ?
Non, pas du tout. Au contraire. Après avoir perdu à Moscou, nous n’avons pensé qu’à une chose : atteindre la finale l’année suivante. Forcément, c’est plus facile à dire qu’à faire. La Ligue des champions est une compétition longue et difficile. Il nous a fallu quatre ans pour atteindre à nouveau la finale mais cette année, je pense que nous avons montré que nous méritions d’y être.
Quel souvenir gardez-vous de la défaite à Moscou ?
Par principe, je ne m’attarde pas sur le passé. Ça n’apporte rien de bon. Je peux vous parler du grand moment qui nous attend, je peux vous parler du Bayern Munich et de la finale de la Ligue des champions 2012, mais ce qui s’est passé il y a quatre ans, ça n’a plus trop d’intérêt pour moi.
Vous avez gagné la FA Cup, le Bayern a perdu la Coupe d’Allemagne. Cela vous donne-t-il un avantage pour la finale de la Ligue des champions ?
Non, la Ligue des champions est une compétition totalement différente.
Vous avez perdu plusieurs finales aussi bien avec votre pays qu’en club. Une victoire à Munich vous aiderait-elle à effacer ces mauvais souvenirs ?
J’ai connu beaucoup de déceptions, mais également beaucoup de joies dans des finales. Samedi, mes coéquipiers et moi allons tout faire pour que cette finale tombe dans la catégorie des bons souvenirs. Les finales sont faites pour être gagnées et j’espère que nous allons y parvenir.