Un salon local du livre s’est tenu, depuis le samedi de la semaine en cours et se poursuivra jusqu’à demain jeudi, dans la localité de Chabet El Ameur de la wilaya de Boumerdès. Cette première initiative qu’a accueillie la région sous le slogan : « Le livre meilleur accompagnant », a été organisée par l’Union nationale des jeunes Algériens. Appartenant à cet organisme, des jeunes et moins jeunes, parmi eux des étudiants de la région, ont donné un nouveau souffle culturel avec cette exposition. Le salon a été notamment pour eux, l’occasion pour célébrer la Journée de l’étudiant, fêtée le 19 mai de chaque année.
Durant quatre jours, le livre a été la vedette de la commune en étant pour la première fois mis en évidence dans le hall de la Maison de jeunes. Des passionnés du savoir ont présenté ainsi leur satisfaction. Primo, cette dynamique culturelle pour la promotion du livre a été l’objectif premier de cette manifestation. Secundo, l’événement a permis aux jeunes et moins jeunes, des élèves des trois cycles, de découvrir des livres exposés autour de divers thèmes (œuvres et romans historiques, scientifiques, essais, religieux…). «Notre premier salon a pour objectif de participer à la vie culturelle notamment avec la promotion du livre. Notre travail est de mettre en avant le livre avec ses valeurs essentielles et cela dans la pratique et à travers la vie quotidienne que nous menons. Cela ne peut se faire bien entendu, sans la valorisation de la culture du livre dans le milieu juvénile. Et cela nous en avons grande conscience», a déclaré Brahim Gacem, le président l’UNJA de Chabet El Ameur.
Malgré les difficultés enregistrées pour accueillir ce genre d’événement, les membres actifs de l’UNJA de la localité ont montré leur détermination notamment avec le souhait «d’organiser prochainement un grand salon de livre qui durera une quinzaine de jours dans la même commune», annoncent les organisateurs. Cette expérience les a, bien sûr, motivé pour provoquer un souffle «culturel» dans la commune.
Par ailleurs, il est à signaler, que la localité ne dispose pas, jusqu’au jour d’aujourd’hui, d’une bibliothèque communale. Néanmoins, et malgré ce véritable vide culturel, les différents établissements scolaires de la région occupent annuellement des classements honorables au niveau de la wilaya de Boumerdès. La promotion de la culture du livre nécessite une véritable politique des autorités concernées pour prendre en charge la culture locale et la mettre à la disposition de chaque citoyen. Une ville sans livres est une ville sans culture. Une ville sans bibliothèques, est une ville sans civilisation.
Par ailleurs, les élèves qui se préparent sans relâche, ces derniers jours, pour les épreuves du BEM et du Baccalauréat, auront eu l’occasion, de vivre des jours historiques, qu’ils espèrent renouvelables, pour découvrir et d’acheter des livres d’exercices et de culture générale qui puissent essentiellement les aider pour les examens de fin d’année. Cela leur a évité de parcourir des kilomètre, jusqu’à la capitale, pour s’abreuver de culture. Cette nouvelle et exceptionnelle manifestation prouve qu’il est plus que jamais temps de décentraliser la culture des zones urbaines pour la laisser voyager vers les zones rurales. Le temps est celui de la révolution culturelle. Dans le même objectif, les organisateurs de ce salon préparent une conférence qui sera animée par un professeur de l’université de Boumerdès au profit des élèves de terminale (épreuves du Bac), demain jeudi.
La conférence a pour but de donner des conseils et des motivations pour les élèves qui sont à quelques jours seulement des jours les plus cruciaux de leur vie. Vu le vide pédagogique et le soutien psychologique que vit l’école algérienne, cette rencontre est d’un grand secours.