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Edition du 19 Mai 2012



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Bookcrossing : les livres qui voyagent !
19 Mai 2012

«Chacune de nos lectures laisse une graine qui germe » cette citation de Jules Renard s’applique bien au principe du bookcrossing,initiative que l’on doit à Ron Hornbaker, créateur de ce concept en 2001. Mais qu’est-ce que le bookcrossing ?
Le bookcrossing, autrement appelé BC ou BX, est un phénomène mondial dont le concept est de faire circuler des livres en les « libérant » dans la nature (banc public, parc, sur un toit d’immeuble…) pour qu’ils puissent être retrouvés et lus par d’autres personnes, qui les relâcheront à leur tour. La base du bookcrossing est un site web, qui permet d’enregistrer les livres et de suivre leur parcours. Si quelqu’un décide de relâcher un livre, il obtient sur le site un numéro identifiant unique (BCID pour BookCrossing ID) qui permet de garder trace du voyage du livre.
C’est ainsi que l’on peut gratuitement lire un livre que l’on chercherait depuis longtemps,la seule condition étant de le relâcher dans la nature , pour que quelqu’un d’autre puisse le lire.Initiative qui permet de réunir les amoureux de la lecture lors de rassemblements parfois,mais surtout de permettre d’encourager la lecture et le partage.
Des millions d’adeptes du Bookcrossing sont répertoriés dans le monde, raison pour laquelle Vinyculture a décidé de lancer l’initiative en Algérie : Bookcrossing Algérie.
Alors à vous de laisser les livres voyager !

Le you-you : plus
qu’un simple cri…
Le you-you, ce quasi-cri entendu au moins une fois dans sa vie n’est autre que la vocalisation primaire et brute du désir sous toutes ses formes. Il est appel à l’amour, à la guerre, à Dieu, aux Maîtres. Il est joie, fête, transgression et violence. Cris, vibrations intenses et prolongées, il est totalement expression et exaltation du corps. Il est également extinction du deuil d’un être cher, appel sidéral et connotation de pulsions : à la fois sexuelle et guerrière.
À la guerre, les femmes de la communauté sont derrière les rangs des cavaliers. Des you-you qu’elles lancent à l’adresse des hommes allant vers la mort sont irrévocables : nul ne peut reculer et le lâche sera banni car aucune femme ne voudra de lui.
Les procès de travail sont également influencés par la voix qui fabrique et transmet du sacré. Dans toute l’Afrique du Nord, aucune touiza – procès collectif de travail – ne se réalise, sans être rythmée par des chants à la gloire de Dieu, du Prophète et des Maîtres amis de Dieu. Le chant rythme – le rythme chante – le rapport à la matière, sa transformation. A la saison de la tonte des moutons chez les nomades, des constructions de murs d’enceintes chez les oasiens, pendant le cardage, le filage, le tissage de la laine; pendant les moissons, lorsqu’il faut féconder les palmiers, bref à chaque intervention de l’homme, les corps en travail s’animent du rythme que la vie sociale inscrit en eux par le souffle du Sacré. En somme, le rapport du corps et du corps social au monde sonore.
Alors aujourd’hui plus que jamais, les you-you sont synonymes de cris mais aussi de chants, prouvant une fois pour toute son importance pour la musique et la musicalité.


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