Rassembler les formations éparpillées dans le domaine de la conservation et de la restauration du patrimoine est l’objectif de la nouvelle "Ecole de conservation et de restauration des biens culturels d’Alger" qui ouvrira ses portes à la prochaine rentrée universitaire.
L’école commencera par former des assistants-conservateurs et des assistants-restaurateurs et projette se lancer dans la formation des architectes destinés à l’intervention sur site, a indiqué à l’APS la nouvelle directrice de la future école, Samia Chergui.
Etablie provisoirement à Dar Es Sof (Casbah d’Alger), l’école a été conçue comme une réponse au vide constaté dans la formation patrimoniale afin de "prendre en charge les biens mobiliers et immobiliers", rapporte l’APS.
Pour Mme Chergui, par ailleurs docteur en histoire de l’art, "il est plus que temps" d’investir dans la ressource humaine tant au niveau des études supérieures que celui de la formation professionnelle, car rappelle-t-elle, "la dernière promotion de restaurateurs remonte à plus de 30 ans" dont une dizaine de restaurateurs seulement en activité au niveau national, à ce jour.
Les formations dans la conservation et la restauration du patrimoine en Algérie se font à l’institut d’archéologie pour la conservation préventive et à l’Ecole polytechnique d’architecture et d’urbanisme (Epau, Alger), qui propose depuis 2008 en post-graduation, un magister en "Patrimoine architectural et urbain".
Cependant, cette spécialité qui n’intègre que six étudiants par an, prépare les diplômés à l’enseignement et non à la restauration et la conservation pratique, sur le terrain.