Le Midi Libre - Culture - Un spécial pour le 50e anniversaire de l’indépendance
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Edition du 23 Avril 2012



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Nouveau numéro de la revue Kalila
Un spécial pour le 50e anniversaire de l’indépendance
23 Avril 2012

Le centre culturel algérien à Paris vient de publier un nouveau numéro de la revue Kalila. Cette dernière traite de différents sujets ayant trait à l’actualité algérienne, plus précisément à l’Histoire algérienne. Pour cette année spéciale, ce numéro est consacré à la commémoration du cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie. La revue aborde cette page essentielle de l’histoire avec un éditorial particulier et émouvant : un message écrit par Henri Alleg à la nouvelle génération.

C’est avec cette grande interrogation personnelle de Henri Alleg : «Vous me demandez ce que représente ou plutôt ce qu’a représenté pour moi et sans doute aussi pour les lecteurs de KALILA ce cinquantième anniversaire de l’Indépendance de l’Algérie. J’aurais tendance à répondre à cette question par une autre question qui me vient à l’esprit. Qu’est-ce que cinquante ans pour une jeune fille ou un homme qui n’a pas encore fêté 15 ou même 25 ans ? »
Il est désolant de dire que la nouvelle génération ne connaît rien de l’histoire de son pays. C’est ce qu’affirme la grande figure historique qu’est Henri Alleg en soulignant que : «Peu de choses en vérité, sinon ce que leurs aînés ont pu leur dire sur ce qu’aura coûté de souffrances, de sang et de larmes à leur famille et, d’une façon plus générale, au pays tout entier, l’extraordinaire combat mené pour l’indépendance. Un combat resté légendaire pour tous les peuples du monde qui doivent encore se battre pour conquérir leur droit à la liberté.
Et c’est sans doute vers les plus âgés qui ont vécu assez longtemps pour avoir connu le temps de l’esclavage colonial et les années cruelles de lutte pour s’en libérer qui en parleront les premiers pour répondre aux problèmes qui les assaillent encore après cinquante ans d’indépendance.» Pour Henri Alleg le message des anciens aux jeunes doit s’adresser également vers leur avenir.
C’est ce qu’il écrit à travers cette lettre d’un père a ses enfants en leur promettant un avenir plein d’espoir. «Je pense que le "message" de ceux d’aujourd’hui recouperait celui qui s’exprimait au lendemain même de la conquête de l’indépendance: l’espérance, après avoir fini avec le régime de la servitude, du racisme et de l’inégalité coloniale était d’en finir également avec tout ce que le régime représentait sur le plan économique. L’espérance était de pouvoir s’éduquer, d’en finir avec l’ignorance, avec le chômage, avec cette impossibilité pour les jeunes d’acquérir un métier et un poste dans leur pays et le plus souvent d’être contraint à l’exil pour pouvoir vivre et aider à faire vivre les siens», en ajoutant : «Vivre bien sûr mais pas n’importe comment.
Vivre dans un pays à la gestion duquel on n’est pas étranger, auquel chacune ou chacun participe; en bref, dans un pays où la tolérance et la démocratie font partie du quotidien. Je n’irai pas plus loin mais je crois que la plupart des jeunes d’Algérie quels que soient leur sexe, leur origine, leurs conceptions politiques, philosophiques ou religieuses feraient leurs, les grandes idées d’un tel message. »

Par : Kahina Hammoudi

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