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Sabiha Serrir, esthéticienne dérmographe
«Avant de procéder à un maquillage permanent, il faut consulter son médecin»
18 Avril 2012

Midi Libre : Votre spécialité est le maquillage permanent, pouvez-vous nous expliquer ce qu’est cette technique ?
Sabiha Serir : Le maquillage permanent est un tatouage qu’utilise toute personne qui souhaite corriger une asymétrie du visage : u niveau des sourcils, des lèvres, des yeux… Donc, on fait appel à cette pratique pour corriger ces petits défauts.

Qui est concenré par ce maquillage ?
Les personnes handicapées qui ont des difficultés à se maquiller, aux femmes qui ne souhaitent pas se maquiller tout les matins, aux sportives ainsi qu’aux femmes qui ont des allergies au maquillage classique. Nous avons plusieurs prestations, dont le traçage des sourcils, le contour et remplissage des lèvres, l’eye-liners et intensification des cils, grains de beauté, petit tatouage sur le corps, des taches de rousseurs pour les adeptes…

Ce que vous mentionnez là entre dans le cadre de l’esthétique ; le maquillage permanant peut-il avoir un côté médical ?
Oui, tout à fait. Avec le maquillage permanant, on peut en faire bénéficier pas mal de patientes, notamment les femmes qui ont été touchées par certaines maladies à l’exemple de la pelade, c’est-àdire la perte de cheveux. On rencontre cela dans certaines maladies donc on peut redessiner l’arcade sourcilière. Aux personnes qui ont des cicatrices, on leur fait des camouflages. Ou bien des malformations de naissance comme le bec de lièvre. Ça s’adresse également aux femmes qui ont subit une chimiothérapie ou l’ablation de l’aréole du sein après un cancer. Donc nous, nous essayons de tatouer l’aréole du sein pour éviter à la malade de faire une greffe.

Pourquoi «maquillage permanent» ; cela veut-il dire qu’il est définitif ?
C’est un maquillage semi-permanent, c’est-à-dire qu’aujourd’hui, nous avons évolué dans le pigment lequel autrefois était à vie car on utilisait de l’encre de Chine, donc il ne partait pas. Aujourd’hui, on utilise des produits à base de minéraux, organiques ou synthétiques, donc ce sont des pigments qui disparaissent avec le temps. Cela est un avantage car on n’est pas obligé de garder ce maquillage à vie dans le cas où on change d’avis. Il dure deux ans puis il commence a s’estomper. Dans le cas où on veut le garder, il suffit de faire quelques retouches, si on n’en veut plus, il disparaît au bout de 4 ou 5 ans.

Y a-t-il des effets secondaires suite à ce maquillage ?
Des effets secondaires on n’en rencontre pas vraiment, mais il faut interroger la cliente s’il existe un éventuel terrain allergique prononcé dans sa famille. Dans ce cas un peu particulier, on fait d’abord un essai. D’autre part, il faut se renseigner aussi si la personne ne souffre pas d’un diabète ou autres maladies cutanées.

Pour un diabétique, ce maquillage est donc à proscrire ?
Cela peut se faire avec l’accord de son médecin traitant, c’est lui qui en décidera car la blessure risque de ne pas cicatriser. En tout état de cause, dans mon cabinet, j’ai déjà tatoué des femmes atteintes de diabete avec l’accord de leur médecin. Ce qu’il faut mentionner est que dans notre pratique, on demande toujours un avis médical avant de réaliser ce maquillage quelle que soit la cliente. Nous sommes obligé de remplir la fiche cliente avec un questionnement assez important et de signer un contrat.

Une fois le maquillage réalisé, y a-t-il des consignes à suivre ?
Effectivement, la tatouée doit avoir une hygiène irréprochable après cette opération, particulièrement la première semaine, c’est-à-dire le temps que les plaies se cicatrisent.
Comment doit-on respecter cette hygiène ?
Pas de piscine, pas de hammam, ne pas retirer les croûtes. Il faut bien se désinfecter les mains avant d’appliquer sa crème cicatrisante… tout cela évitera les infections quoi qu’elles sont très rares. Après cette cicatrisation, la femme vit normalement.

Comment se réalise cette pratique ?
Elle se fait sous anesthésie locale avec un appareil spécial, genre d’un stylo avec une aiguille très fine à usage unique bien stérilisée au préalable.

Par : O.A.A

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