La violence dans nos stades prend de plus en plus d’ampleur, et les responsables ne savent plus où donner de la tête. Les décisions du bureau de la Ligue nationale de football professionnel, appliquant les règlements à la lettre, ne semblent pas régler le problème. Recourir au huis clos est -il vraiment la solution idoine pour stopper ce phénomène, ou du moins, réduire sa gravité ?
Après tout ce qui s’est passé à Saida, la Ligue nationale de football professionnel a infligé une sanction de huit matches à huis-clos pour le MC Saida. Une décision qui a suscité en effet une divergence au sein de la famille footballistique. Recourir au huis-clos à chaque fois qu’un club ou ses supporters ne respectent pas la réglementation en matière d’organisation, constitue-t-il l’arme maximale dont dispose la Ligue nationale de football ? Les débats sont ouverts depuis plusieurs mois voir même plusieurs années entre plusieurs parties prenantes du football national au sujet de la violence et la solution qui doit être prise en cas de dépassement, néanmoins aucune solution adéquate n’a été proposée comme remède. Si les dirigeants ainsi que les staffs techniques de clubs stigmatisent la solution du huis-clos tout en justifiant que les clubs ne sont pas responsables de la violence, doivent suggérer une solution de rechange, «le huis-clos est une solution conjoncturelle», a indiqué l’entraîneur Meziane Ighil. Le vice-président de l’USMA, Rebbouh Haddad, de son côté, interpelle les responsable du football algérien en leur demandant la programmation du reste du championnat à huis-clos : «Nous demandons que les matchs qui restent se jouent à huis clos. En sanctionnant uniquement le MC Saida, cela pourra servir davantage nos concurrents au titre», a-t-il dit. Plus sérieusement, peut-on imaginer toute une saison d’un club à huis-clos ? Ça n’a aucun charme.
On entend ,après tout incident, des idées farfelues, comme celle qui consiste à radier l’équipe ou la reléguer au palier inférieur. Il y a ceux qui parlent de défalcation de points, mais cette solution plaira-t-elle aux responsables de clubs ? Infliger une amende à un club, cela servira à quoi ? Certes, les enjeux sont désormais de taille, et le reste du championnat s’annonce très important tant pour les clubs qui jouent pour le titre que pour ceux qui sont menacés par le spectre de la relégation, mais ce n’est pas vraiment une raison pour atteindre un seuil plus élevé d’agressions physiques sur les joueurs. La recherche des moyens susceptibles de mettre fin, sinon de limiter au maximum les dégâts, s’impose. Il n’y a plus de temps à perdre, des mesures draconiennes devraient être prises au plus vite avant que la situation ne se complique.