Rencontré à l’occasion du Salon de l’automobile d’Alger 2012, Nouredine Hassaim, directeur général de Toyota Algérie nous a annoncé qu’il est en étroite discussion avec la maison mère pour réorganiser l’offre commerciale de Subaru car, comme il le dit si bien, ’la marque Subaru est difficile et chère à la commercialisation... Sur un autre volet, M.Hassaim annonce que Toyota Algérie commercialisera la version hybride de la Prius avant la fin de l’année.
Auto-utilitaire.com : - Vos premières impressions sur le déroulement du 15e Salon de l’automobile d’Alger ?
M. Hassaim : Ma première impression est qu’il y a beaucoup de monde cette année au salon de l’automobile d’Alger, lequel est devenu un carrefour où tout le monde peut trouver ce qu’il recherche en matière d’automobile. Le salon s’est aussi professionnalisé ce qui rehausse la qualité des visiteurs et offre l’opportunité au public de faire aussi de bonnes affaires. Le salon à toujours, dans les esprits des gens, le sens d’une foire, cela n’a pas changé depuis plusieurs années et nous œuvrons à faire évoluer les choses pour que les visiteurs viennent découvrir les nouveautés et pas pour passer des commandes. Les concessionnaires investissent énormément dans le salon et il est difficile pour eux de refuser pour l’instant de passer des commandes au salon de l’automobile.
Ma deuxième constatation est que cette fois encore la qualité des stands est montée d’un cran et beaucoup de participants ont rehaussé la qualité du salon par des concepts cars et des prototypes d’une haute valeur technologique en plus des nouveaux modèles qui ne seront commercialisés que dans pas moins de six mois.
Le salon de l’automobile d’Alger s’est beaucoup professionnalisé et il est plus important que celui des voisins. Il reste le plus grand événement organisé à la Safex.
Toyota participe en force avec une large gamme, des nouveautés déjà lancées tel que la Yaris et le Fortuner et en première nationale l’exposition de l’Avanza. Quelles sont vos attentes avec ce nouvel arrivant ?
Nos attentes n’ont pas changé sur les quatre dernières années, nous sommes parmi les premiers en toute modestie, à aller au salon et ne pas rentrer avec des promotions, cela ne fait pas partie de notre culture commerciale tout simplement. On doit obéir à un timing marketing et à un timing promotionnel sur l’année et non pas seulement sur le salon. Notre part de professionnalisation du salon s’inscrit dans le fait que nous considérons le salon comme un moyen pour présenter nos derniers modèles et non pas forcément pour faire des affaires.
Effectivement, nous présentons cette année la nouvelle Toyota Avanza, le Toyota Fortuner que vous avez essayé récemment, des véhicules destinés au grand public. De l’autre côté, nous avons le stand hybride, qui cette année est presque dans la continuité de l’année passée parce que nous avions annoncé que nous voudrions petit à petit changer les mentalités dans le marché algérien. En tant que distributeur, nous devons ramener un peu plus d’évolution technologique sur nos modèles notamment la technologie du futur. Je suis ravi d’apprendre que mes collègues des autres marques automobiles ont aussi présenté des véhicules électriques et c’est comme ça que nous allons impacter le marché pour pouvoir, d’ici 3 à 5 ans, commencer à consommer ce type de voitures. Je vous promets que l’année prochaine, nous marquerons encore plus le salon d’Alger par des véhicules inédits.
Vous avez exposé l’année passée Prius Hybride, quelle a été la réaction des clients après une année de présence de ce véhicule en Algérie ?
- Nous avons un intéressement sur tous les modèles de Toyota qui sont commercialisés en Europe comme la Auris, la Prius ou encore la Camry bien que destinés plutôt aux marchés asiatiques et américains. Des personnes viennent chez nous et se renseignent sur l’hybride et ce n’est que le début. Le plus important est qu’on est passé d’une présentation au salon à une projection de commercialisation vu que la demande se fait sentir. Nous sommes en train de parler sérieusement avec les Japonais pour commercialiser un modèle hybride, et je peux vous dire qu’on parle déjà d’une commercialisation de la Prius Hybride vers la fin de l’année 2012.
Subaru est absente aujourd’hui du salon. Pour quelle raison ?
Avec la marque Subaru en Algérie, nous sommes dans une situation qui fait qu’on ne dispose pas de stock, ce qui nous a poussé, par souci d’optimisation commerciale, a réoccuper le showroom de Dély Ibrahim pour toujours présenter des modèles à notre clientèle qui visite souvent ce showroom.
Il faut reconnaître que Subaru est une marque difficile et chère et que nous sommes en négociation avec la maison mère pour obtenir une nouvelle approche marché, qui, il faut reconnaitre, est complètement différente de celle opérée avec les marques Toyota et Daihatsu. Le meilleur exemple que je peux mettre en avant dans ce cadre là est notre politique avec la marque Hino pour laquelle on a fait un plan de développement sur trois ans et les résultats sont là avec des ventes qui s’affichent à 200 camions contre 50 auparavant et c’est la même approche qu’on veut proposer pour sauver Subaru en Algérie.
Qu’en est-il des activités de l’AC2A ?
Du coté de l’AC2A, il y a de nouveaux acteurs qui vont faire leur entrée puisque de grandes marques ont rejoint le marché algérien et des petites marques sont devenues grandes. Il va y avoir du renforcement dans les rangs de l’AC2A qui vont être revigorés par de nouvelles compétences qui s’ajouteront aux anciennes.Nous allons rencontrer tout le monde pour mettre en place tout cela car nous allons être nettement plus nombreux et plus solidaires pour faire avancer les grands dossiers de l’automobile en Algérie.
Propos recueillis
par Hamid Abassen