L’espoir de voir cette maladie reculer reste encore vivant. En 1995, 80% des formes de cancers étaient localement avancées alors que le taux est passé, heureusement, à 40% en 2010.
Le professeur Ahmed Bendib, chef de service de chirurgie «B» en sénologie au centre Pierre et Marie Curie d’Alger nous déclare que plus de 800 nouvelles malades ont été pris en charge dans le service. La moyenne d’âge des patientes est de 47 ans. Une moyenne d’âge qui n’a d’ailleurs pas changé depuis 1995. Il est à noter d’après ce bilan de 2010 que 12 % de femmes atteintes par le cancer ont moins de 35 ans, alors que le taux des femmes de moins de 40 ans a atteint les 22%. Le pourcentage le plus élevé reste pour les patientes de moins de 50 ans qui a atteint les 55%. Quant aux femmes de plus de 70 ans, le taux est de 7%.
Concernant le stade de cette maladie du siècle, le Professeur précise que pour cette même année, 40% reflètent le taux de formes localement avancées alors que 55% représentent des cancers de formes précoces. Des chiffres effrayants, d’autant plus que des cancers de stades 0 (où il ne peut y avoir de tumeur palpable), il ne représente que 5%.
Médicalement parlant, la taille de la tumeur était de 3,9 cm en 1995. Elle a rétrécie en 2010 pour atteindre 2,7 cm.
Il est à noter que les malades font leur bilan à titre externe, alors que les patientes sont hospitalisées la veille et se font opérer le lendemain.
Enfin, le bilan annonce que des cas rares de formes de cancer de sein à la grossesse ont été enregistrés : 22 cas en 2010. La forme la moins connue est celle sans doute du cancer du sein chez l’homme. Huit cas de ce type de cancer ont été enregistrés en 2010.