Le Midi Libre - entretien - A cause d’un appartement
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Edition du 4 Janvier 2012



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Agressions contre ascendants
A cause d’un appartement
4 Janvier 2012

C’est à une bien curieuse affaire qu’a été confronté le tribunal de Sidi M’hamed, il y a moins d’une semaine, au sujet d’une agression dont trois jeunes hommes se sont rendus coupables à l’endroit de leur… père âgé de 68 ans. La cause : le logement familial (un vaste appartement sis à Alger) que celui-ci avait l’intention de vendre.
Les trois jeunes hommes, mariés et vivant seuls avec leurs familles respectives, avaient reçu un appel téléphonique de la part de leurs deux tantes paternelles qui vivaient avec leur père, veuf depuis peu, leur demandant de venir à la maison pour raisonner leur vieux frère.
Quand ils furent arrivés, ils découvrirent que leur père avait déjà pris sa décision et que celle-ci était, à ses dires, irrévocable parce qu’il avait besoin d’argent pour se remarier. Et pour être heureux dans sa nouvelle vie, il voulait être seul avec sa nouvelle épouse.
Il voulait vendre le grand appartement et acheter un autre plus petit, ce qui lui permettrait de gagner un peu d’argent. Alors qu’ils étaient en train de tenter de lui demander où iraient leurs deux tantes ainsi que leur grand-père, âgé de plus de 90 ans et qui se reposait dans sa chambre, celui-ci apparut pour dire à ses trois petits-fils que leur père était devenu fou.
«Pour être à l’aise avec sa nouvelle épouse, il a décidé de jeter tout le monde à la rue. A moi, il m’a demandé ce que j’attendais pour mourir ! Je lui ai demandé ce que nous allions devenir une fois que l’appartement serait vendu et que celui qu’il comptait acheter serait trop exigu pour nous contenir tous, il a sauté sur moi et il m’a bousculé.»
En entendant les propos de leur grand-père, les trois fils se ruèrent sur leur père et le malmenèrent. Comme celui-ci n’avait pas du tout l’intention de se laisser faire, il déposa plainte contre eux et tout le monde se retrouva au tribunal de Sidi M’hamed.
L’affaire étant quelque peu «compliquée», elle fut renvoyée à une autre date.

Par : K. A.

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