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Chômage et précarité
Un taux critique de 25,6 %
14 Décembre 2011

Le chômage dans la wilaya de Tizi-Ouzou constitue un problème épineux. Malgré la prise en charge d’une partie des jeunes chômeurs grâce aux nombreux dispositifs destinés à ouvrir des horizons nouveaux et prometteurs aux jeunes, il n’en demeure pas moins que les choses sont encore loin de se stabiliser. Le chômage touche de plein fouet particulièrement les jeunes diplômés de l’université Mouloud-Mammeri. Chaque année, des milliers de licenciés, d’ingénieurs et de techniciens supérieurs terminent leurs études mais se retrouvent juste après en proie à un chômage endémique. D’ailleurs, les annonces de demandes d’emplois que les bureaux locaux des journaux publient gratuitement, sont à plus de 95 % celles des étudiants fraichement sortis de l’université. Les chiffres rendus publics par les responsables concernés montrent qu’il y a actuellement pas moins de 90.762 demandeurs d’emploi dans la wilaya de Tizi-Ouzou, à travers ses soixante sept communes. Ce chiffre représente un taux de chômage de 25,6 %. Mais comparativement à la population employée, le taux est de plus de 74 % puisque le nombre de personnes qui travaillent dans la wilaya s’élève à 263.776. L’administration emploie 36 % de la population active, 35 % sont dans le commerce, les transports et services, 12 % dans le secteur de l’industrie, 11 % dans le travaux publics et bâtiment et enfin 5 % seulement dans le secteur de l’agriculture.
En plus de l’université Mouloud-Mammeri où actuellement 40.000 étudiants suivent des études supérieures et des centres de formation professionnelle étatiques, il faut ajouter les dizaines d’écoles privées qui livrent aussi au marché du travail des milliers de jeunes chaque année. Les stagiaires, ayant suivi des formations inhérentes à l’hôtellerie, sont contraints de quitter Tizi-Ouzou où le secteur de l’hôtellerie est à son niveau le plus bas. Ils se dirigent plutôt vers les grandes villes notamment Alger et Oran où l’offre est particulièrement importante. Si les diplômés en hôtellerie et tourisme sont plus ou moins gâtés, ce n’est pas du tout le cas de ceux des autres domaines, notamment ceux ayant fait des études en sciences humaines comme la psychologie, la sociologie, l’histoire, l’archéologie… Les étudiants ayant suivi un parcours dans les domaines techniques peuvent, en fonction de leur dynamisme et de leur volonté, dénicher un poste de travail mais également en dehors de la wilaya de Tizi-Ouzou car ici, le marché du travail n’offre malheureusement pas grand-chose. Les étudiants, nouvellement diplômés du département de langue et culture amazighes ont, quant à eux, de la chance puisque dans le cadre de la politique de la réhabilitation de l’identité amazighe, des concours et de recrutement ont lieu chaque nouvelle année scolaire. Ce qui fait qu’actuellement, un grand nombre des licenciés en tamazight travaillent et bénéficient de postes permanents. D’autres sont employés à titre vacataire avec de grandes chances de bénéficier d’une permanisation à l’avenir.

Par : L. B.

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