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Edition du 13 Décembre 2011



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Docteur Salah Ramdani* au Midi Libre
«La mésothérapie s’inscrit dans la médecine esthétique»
7 Décembre 2011

La mésothérapie en général, et la mésolift en particulier, est une technique qui fait ses premiers pas en Algérie. On compte près de 2.000 médecins mésotherapeutes installés à travers le territoire national. Le docteur Salah Ramdani en fait partie. Ecoutons-le dans cet entretien qu’il nous a accordé.

Midi Libre : Vous êtes mésothérapeute, pouvez-vous nous expliquer ce qu’est cette technique ?
Dr Salah Ramdani : La mésothérapie se définit comme étant une médecine médicamenteuse et une médecine douce. Elle n’est ni tout à fait douce, ni tout à fait agressive. Elle est entre les deux, d’ou le terme mésothérapie.

Quel est son intérêt ?
Comme disait le père de cette médecine, le Dr Pistor, médecin généraliste, en 1952 : «Injectez peu, là où il faut.» Donc l’intérêt de la mésothérapie est l’utilisation d’une dose minimale de traitement.

Quelles sont les maladies traitées avec cette médecine ?
On l’utilise surtout dans le cas des problèmes d’arthrose, des varices, la méso-vaccination, etc et cela donne de très bons résultats.

En quoi consiste la mésovaccination ?
Pour ce qui concerne la méso-vaccination, on utilise des vaccins pour stimuler l’immunité ou bien pour traiter des rhinites allergiques avec très peu de médicament. On excite le corps afin qu’il fabrique ses propres anti-corps. Actuellement, les choses ont beaucoup évolué et la mesothérapie rentre dans la médecine esthétique.

La mésothérapie s’introduit dans les soins esthétiques, appelés méso-lift; c’est quoi cette technique ?
Elle consiste à rajeunir le visage, combler les rides, prévenir le vieillissement….
Ce sont les médecins mésothérapeutes qui ont révolutionné cette méso-esthétique d’où le terme méso-lift. Ces spécialistes dans le domaine utilisent des produits à base de vitamines, d’oligoéléments, d’acides aminés, d’acide hyaluronique… Ils ne sont pas dangereux, on les injecte au niveau du visage sur la partie à traiter. Actuellement on traite aussi la lipolyse qui consiste à faire dissoudre les graisses.

Vous voulez dire la liposuccion ?
Non, la liposucion c’est plutôt une technique chirurgicale. Par contre, dans le cas de la lipolyse, ce sont des médicaments non dangereux qu’on injecte pour faire dissoudre les cellules graisseuses. On l’applique sur les personnes qui ont de la graisse au niveau du ventre, des hanches pour traiter la cellulite.

Cette médecine est-elle reconnue par l’OMS à l’instar de la médecine conventionnelle ?
Ecoutez, on appelle ça les médecines alternatives, c’est-à-dire parallèles, comme l’acupuncture, l’ostéopathie. Elles donnent de très bons résultats mais sur le plan scientifique, elles ne sont probablement pas reconnues comme une médecine à part entière. Il n’y a pas eu beaucoup de recherche dans cette thérapie, car généralement ce sont les laboratoires qui doivent financer les recherches, donc ils n’ont pas trouvé une obligation à réaliser des recherches sur cette pratique, puisque les doses injectées sont minimales.

Est-ce une médecine assez répandue ?
En France, par exemple, il y a 2.000 mésothérapeutes, le même nombre qu’en Algérie. Il y a des patients qui ont choisi cette médecine comme d’autres choisissent l’acupuncture, car ils savent que c’est efficace.
Ce qu’il faut savoir c’est que lorsque l’OMS intervient c’est pour parler d’un nouveau traitement non encore expérimenté. Or les médicaments utilisés dans la mésothérapie sont déjà connus dans la communauté scientifique et nous nous n’avons rien inventé. Par ailleurs, ce qu’il faut surtout savoir c’est que ce ne sont pas des corticoïdes que nous utilisons mais des médicaments qui ne sont pas dangereux et en toute petite quantité là où il faut.

Vous avez présenté dernièrement une communication dans le cadre de la mésothérapie ayant pour thème «Le self générique»; pouvez-vous nous dire de quoi relève cette technique ?
Eh bien, c’est une nouvelle technique que je viens d’introduire en Algérie. «Self générique» veut dire «auto-génierique» ; c’est une technique non médicamenteuse, elle consiste uniquement à prélever le sang de la personne à guérir. Une fois prélevé, le sang est bien entendu traité, puis on prélève les plaquettes qui ont des vertus connues, on les réactive et on les injecte au niveau des rides, ce qui régénèrera les tissus.

Cette technique a-t-elle des effets secondaires ou une contre-indication quelconque ?
Elle est sans effets secondaires. La seule contre-indication est qu’on ne peut avoir recours à cette méthode dans le cas d’un cancer de la peau ou du sang.


*Docteur Salah Ramdani
Médecin généraliste et mésothérapeute. Membre adhérant de la Société algérienne de médecine esthétique (Sama), membre adhérant de l’Association française
de la médecine esthétique (AFME).

Par : Ourida Ait Ali

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