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Alger, conférences à l’Institut national supérieur de musique |
La musique dans les films en débat |
13 Décembre 2011 |
«La musique dans les films »,
« L’école de lutherie italienne (crémone) » sont les thèmes retenus pour les deux conférences tenues, avant-hier dimanche, à la salle Mougari-Boukhari de l’Institut national supérieur de musique. Les conférences ont été animées, respectivement, par Belaid el Akkaf, chercheur à l’Institut royal de la culture amazighe au Maroc, et par Abdelkader Tirsane, luthier-archetier.
Les conférenciers ont expliqué que la musique dans le film est considérée, généralement, comme l’élément essentiel dans la production cinématographique, et pour cause, elle peut même remplacee le langage dans les films « muets ». La musique dans les films est connue pour son aspect universel, à titre d’exemple, les films de Charlie Chaplin, et les dessins animés où la musique domine le langage exprimant grâce aux notes les situations vecues par les personnages. L’expression musicale en fond de film s’articule autour de l’utilisation des instruments de musique classique comme le piano et les troupes musicales symphoniques, introduisant par là des mélodies compatibles avec le scénario du film. A ce propos, Belaid el Akkaf nous dira « la musique de film est le reflet de l’improvisation du musicien de son acte musical avec les séquences du film, de cela, le musicien est obligé de lire le scénario pour acquérir une idée stable de chaque séquence du film ». Par ailleurs, le conférencier a évoqué, dans son allocution, le rôle joué par la musique dans le film, additionnant également sur ce dernier une touche artistique et d’originalité. La musique dans le film met en exergue les différents sentiments des acteurs : joie, tristesse, suspense, horreur, terreur…
Le conférencier a soulevé un autre point, en l’occurence la musique dans le film arabe. L’orateur n’a pas manqué de s’interroger pourquoi les réalisateurs arabes se croivent obligés d’utiliser des musiques occidentales alors que ces dernières sont loin de coller aux thèmes et fond des films. S’exprimant sur cette situation jugée « agaçante » l’orateur dira : « Je suis navré et inquiet sur l’avenir du patrimoine musical dans le monde arabe, attendu que la plupart des réalisateurs choisissent des musiques occidentales pours leurs réalisations ».
Le mérite de la musique classique symphonique revient, au cours des différents cycles, aux Italiens lesquels ont inventé les instruments de musique classique, dont l’incontournable violon. À ce sujet, Abdelkader Tirsane a dévoilé les secrets de l’élaboration et de la conception d’un violon de maître. Il faut dire que ces précieux instruments sont encore créés par des artisans qui possèdent toujours les techniques et maîtrise du choix du bois et techniques utilisés. Le conférencier déplorera vivement le fait que l’Algérie ne dispose pas d’artisans luthiers dans ce domaine. Il précisera à ce propos : « À vrai dire, l’Algérie ne dispose pas d’une atelier spécialisé dans la fabrication des instruments de musique, particulièrement les violons ». Il reste à espérer, surtout que l’on sait que ce ne sont ni les talents ni les bonnes volontés qui manquent, que la vacance de ce créneau sera comblée dans un proche avenir.
Par : Djamel Boukerma
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