Le Bayern Munich, l’Inter Milan et Benfica ont à leur tour décroché leur billet pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions de l’UEFA, le Bayern et l’Inter étant assurés de terminer premiers de leur groupe.

Ils rejoignent ainsi le Real Madrid, l’AC Milan et le FC Barcelone déjà qualifiés depuis la quatrième journée. Le grand battu de cette cinquièmme et avant-dernière journée très prolifique (28 buts, dont 17 en première mi-temps) pourrait être Manchester City, battu à Naples (1-2), et qui n’est plus maître de son destin. Côté français, Lille s’est relancé à Moscou (0-2), alors que Lyon a été tenu en échec à Gerland par l’Ajax d’Amsterdam, et se dirige vers la sortie, sauf miracle.
Ce choc des invaincus Manchester United-Benfica débute par un coup de théâtre. Sur la première montée de Benfica, Nicolás Gaitan adresse un centre depuis le côté droit dévié dans son but par Phil Jones. Les Mancuniens accusent le coup et se font bousculer pendant un quart d’heure par une formation très offensive et parfaitement alimentée en ballons par Gaitan et Pablo Aimar.
Mais Benfica ne peut tenir son rythme endiablé et MU en profite pour revenir dans le match sur un bon centre de Nani, seul Portugais sur le terrain, dévié de la tête par Dimitar Berbatov, remplaçant de Wayne Rooney. Les Red Devils prennent alors le pouvoir et effectuent un énorme pressing qui débouche sur un but en force de Darren Fletcher, sur une somptueuse ouverture de Patrice Evra. Mais le temps de remettre en jeu, Pablo Aimar égalise sur un mauvais renvoi de Rio Ferdinand.
Les deux formations multiplient les occasions à tour de rôle, le match pouvant basculer à n’importe quel moment. Finalement le score ne bouge plus, malgré une grosse poussée anglaise. Ce match nul permet à Benfica d’être assuré, au pire, de finir à la seconde place qualificative de ce Groupe C. Le Bayern s’est qualifié grâce notamment à un doublé de Franck Ribéry, qui a gagné ses deux duels avec le gardien et a multiplié les offensives. Menant 2-0 après 23 minutes, les Bavarois ont eu le tort de relâcher la pression, permettant à Villarreal de revenir sur un but de Jonathan de Guzman, avant que Ribéry n’assure la victoire. Au stade San Paolo, les Napolitains ont lutté jusqu’à la dernière seconde, dans une sorte de remake de Fort Alamo, pour repousser les offensives de Manchester City, qui s’est réveillé trop tard. A la pause, les deux formations étaient à égalité après un coup de tête victorieux d’Edinson Cavani et une erreur de relance napolitaine permettant à Mario Balotelli de pousser le ballon au fond. Mais dès la reprise, sur une action du trio Ezequiel Lavezzi-Marco Dossena-Cavani, Naples reprenait l’avantage. Dans une ambiance extraordinaire, digne de l’époque de Diego Maradona, tout le peuple de Naples portait son équipe jusqu’au coup de sifflet final, mettant un terme à une série de neuf victoires de City. Ce succès ouvre presque les portes des huitièmes de finale aux Italiens, alors que les leaders de la Premier League risquent de payer au prix fort le match nul de l’aller (1-1). Déjà qualifié avant le coup d’envoi en raison de la défaite du CSKA, l’Inter Milan s’est contenté d’un nul en Turquie, ne réussissant pas à prendre sa revanche du match aller.
De son côté, Lille a remporté sa première victoire en Russie en dominant le CSKA Moscou. La deuxième place qualificative se jouera le 7 décembre à Lille, où les champions de France recevront Trabzonspor avec l’obligation de gagner. En allant s’imposer 3-2 en Roumanie, après avoir mené 3-0, Bâle s’est offert le droit de disputer un match couperet lors de la dernière journée face à Manchester United, qu’il avait tenu en échec 3:3 au match aller. Mais cette fois, la victoire sera impérative.