Moins de 7% seulement des mères algériennes allaitent leurs bébés, après la période de 6 mois suivant l’accouchement, a indiqué jeudi, le Dr Hamzaoui Athemane, du service pédiatrique du Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Tizi-Ouzou. Ce pourcentage, avancé sur la base des statistiques de l’Institut national de santé publique (INSP), a été révélé par ce praticien à la faveur d’une journée d’information et de sensibilisation sur "Les bienfaits et techniques de l’allaitement maternel", organisée par le CHU de Tizi-Ouzou. «Cet alarmant déclin de l’allaitement maternel est contraire aux recommandations médicales et aux valeurs de notre société", a-t-il estimé en signalant que "cette situation est à l’antipode de celle prévalant dans les pays développés où l’allaitement maternel avoisine les 100%, comme c’est le cas notamment dans les pays scandinaves". Situant les causes de ce "déclin", préjudiciable tant pour la santé de l’enfant que pour celle de la mère, le Dr Hamzaoui a mis en avant une multitude de facteurs dont notamment le changement de mode de vie, les contraintes professionnelles de la mère, la publicité tapageuse et trompeuse des laits industriels, des considérations d’ordre esthétique, le manque de sensibilisation et de la promotion du lait comme aliment irremplaçable, ainsi que la sensation permanente chez la femme de ne pas avoir assez de lait pour satisfaire son bébé.