Le Midi Libre - entretien - «Il faut casser ce tabou qui dit que l’acné disparaît sans traitement»
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Docteur Mohamed Oughanem au Midi Libre :
«Il faut casser ce tabou qui dit que l’acné disparaît sans traitement»
23 Novembre 2011

C’est au 10e congrès national de la Société algérienne de médecine esthétique (Same), qui s’est tenu les 17 et 18 novembre en cours à Alger, que nous avons rencontré le docteur Mohamed Oughanem*. Le Président de la SAME a bien voulu répondre à nos questions relatives à l’acné. Il est à rappeler que cette journée scientifique d’informations médicales continue a réuni plusieurs spécialistes et experts. Des communications relatives aux maladies de le peau, dont l’acné principalement, ont été présentées.

Les nouveaux médicaments qui ont un double avantage à savoir : le traitement de l’acné, ainsi que la suppression des cicatrices ont été mis en relief. Ces produits sont quelque part révolutionnaires particulièrement lorsqu’on connaît le souci du segment de la population que sont les jeunes filles, souvent victimes de cette maladie leur causant quelques complexes d’ordre esthétique. Ecoutons le président de la SAME.


Midi Libre : L’acné est-elle une pathologie fréquente en Algérie ?
Dr M. Oughanem : Oui, l’acné est une pathologie très fréquente et c’est le motif principal de consultations en dermatologie. Aussi, on a bien voulu organiser ce séminaire et introduire ce thème pour parler des nouveautés en matière thérapeutique et de prise en charge de cette maladie.

Y a-t-il des nouveautés en matière de médicamets ?
Effectivement, il y a des nouveautés dans le domaine des médicaments mais surtout il y a une stratégie de prise en charge. D’abord, il faut casser ce tabou social qui dit que l’acné est un phénomène naturel qui disparaît comme il est venu. Effectivement, on peut guérir de l’acné, mais si on ne la traite pas, elle peut laisser des cicatrices qui alternent la qualité de vie du patient. Donc au jour d’aujourd’hui, on conseille aux parents de traiter très tôt l’acné de leur enfant avec des techniques fiables pas très coûteuses et qui donnent de très bons résultats d’autre part.

Que se passe-t-il lorsqu’on ne traite pas l’acné ?
Malheureusement, certaines personnes qui n’ont pas eu la chance de traiter leur acné dans leur jeunesse gardent des séquelles? Actuellement, on a beaucoup de techniques qui permettent d’effacer ces cicatrises, à savoir des peelings chimiques anisi que le laser qui fait partie du traitement de l’acné compliquée. Enfin, il faut souligner que le but de ce séminaire est d’attirer l’attention des parents, par le biais de la presse, pour dire qu’il faut traiter l’enfant et le traiter tôt afin qu’il ne garde pas de séquelles.

C’est tout de même une pathologie assez récidivante…
Avec les moyens thérapeutiques et la bonne prise en charge dont nous disposons de nos jours, nous avons les moyens de maîtriser ces récidives et puis il faut dire qu’il n’y a que 5% des patients qui récidivent, donc le pourcentage est minime. On arrive à guérir 95%, et même pour les 5% nous disposons des moyens un peu plus puissants.

Est-ce une pathologie
compliquée à traiter ?
C’est une pathologie qu’il faut suivre le temps qu’il faut. Certes, ce n’est pas comme une angine, qui est une maladie microbienne pour laquelle on prescrit des antibiotiques est on tue le microbe. Dans le cadre de l’acné, il faut un traitement d’attaque de 6 mois environ, suivie d’un traitement d’entretien plus ou moins long pour que justement il n’y est pas de récidive.

On voit souvent des stigmates sur les visages des ados souffrant de cette maladie ; peut-on venir à bout de ces cicatrices lesquelles sont souvent source de complexes chez les jeunes ?
En effet, les cicatrices laissées par l’acné ne sont pas irréversibles. Nous les traitons par des peelings chimiques, des peelings physiques, qu’est le laser, les lampes flash….. Tous ces traitements donnent de très bons résultats. Mais le plus important c’est de traiter avant pour qu’il n’y ait pas de séquelles. On est au XXIe siècle est c’est quand même malheureux que les parents ne prennent pas sérieusement en charge l’acné de leurs enfants. Cela témoigne de l’échec des campagnes d’information et de sensibilisation.

Est-ce que tous les ados sont susceptibles de développer cette maladie ?
80% des adolescents font ou feront une acné ; donc c’est une pathologie très fréquente qui touche les garçons et les filles sauf que chez ces dernières, de par la pression sociale, se soignent un peu plus que les garçons.


* Docteur Mohamed Oughanem :
dermatologue, président de la Société algérienne de médecine esthétique (Same)

Par : Ourida Ait Ali

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