Le rôle de la Fédération du FLN en France a été mis en exergue, dimanche à Tlemcen, par l’historien français Gilles Manceron, lors des travaux de la deuxième journée du colloque international sur "Tlemcen et sa région dans le mouvement national et la Guerre de libération nationale".
«Cette mission s’est concrétisée par des réunions et des liaisons avec le monde syndical. C’était là une riposte politique contre les mesures répressives de Paris», a-t-il souligné en substance. M. Manceron a rappelé, dans ce sillage, que cette Fédération était bien structurée avec à sa tête un comité de sages où figurait Othmane Benkalfate, un enfant de Tlemcen. Dans une communication intitulée "Le rôle de l’émigration et en particulier de Tlemcen et de sa région dans la lutte d’indépendance algérienne", le même conférencier a également évoqué le rôle joué, en 1960 en France, par le défunt Aboubekr Belkaïd dans la coordination du collectif d’avocats appelés à défendre les détenus algériens.
Les travaux de la deuxième journée du colloque ont abordé également les composantes humaines des cinq wilayas historiques par l’historien français Meynier Gilbert. La politologue algérienne Lalami Fates Feriel a traité du débarquement américain de 1942 à Alger, qui a eu "un effet de radicalisation du mouvement réformiste national", après "l’aura des libertés ramenées par les Américains qui avaient signé, en 1941, la charte de l’Atlantique".
Dans sa communication "Medersa et medersiens dans l’éveil du mouvement nationaliste", l’universitaire algérien Khettaoui Mohamed a mis l’accent sur la contribution des ces établissements dans la consécration de valeureuses personnalités de la Guerre de libération et de hauts cadres du pays après l’indépendance.
Le chercheur du CRASC d’Oran, Guenaou Mustapha, a traité de la contribution de "Ain El Houtz", appelée également "El Kahira" durant la Révolution armée, dans la longue lutte de libération nationale. Outre leur participation à l’exode de 1911 en signe de "refus du colonialisme", les habitants de ce village, situé à huit kilomètres de Tlemcen, ont accompli plusieurs actions armées contre l’occupant, a-t-il évoqué.