Pékin sort, enfin, de son silence et se défend des accusations, dont elle a fait l’objet dans le rapport, publié récemment par le Conseil national de contre-espionnage, intitulé "Foreign Spies Stealing US Economic Secrets in Cyberspace".
Dans ce rapport, la Chine a été épinglée comme étant un des pays qui pratiquent le plus le cyber-espionnage. Cependant, Pékin n’est pas restée les bras croisés et a qualifié d’"irresponsable", le contenu de ce rapport, montrant ainsi du doigt Moscou l’accusant d’utiliser l’espionnage informatique pour dérober aux Etats-Unis des informations confidentielles à caractère économique, rapporte l’agence Reuters.
A ce sujet, déclare Hong Lei, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères : «Les attaques informatiques sont connues pour être transfrontalières et anonymes. Identifier les auteurs de ces attaques sans mener la moindre enquête exhaustive (...) relève à la fois de l’amateurisme et de l’irresponsabilité». Avant d’ajouter : «J’espère que la communauté internationale mettra de côté ses préjugés et œuvrera avec la Chine pour le maintien de la sécurité sur Internet». Pour rappel, le rapport américain sur le cyber-espionnage couvre la période 2009-2011 et rassemble des éléments transmis par diverses agences de renseignement, entreprises du secteur privé, laboratoires d’idées et universitaires. Il affirme que les pirates s’en prenant aux réseaux américains viennent de dizaines de pays, mais n’en cite que deux: la Russie et la Chine. «Les agents chinois sont les plus actifs et tenaces au monde en matière d’espionnage économique», indique Reuters citant le rapport.