Le port de Béjaïa a fait, une nouvelle fois, mercredi, les frais d’une grève observée par les travailleurs d’une entreprise riveraine qui ont obstrué toute la zone extra-portuaire et la plupart des accès y menant, a-t-on appris auprès de la direction générale de l’Entreprise portuaire de Béjaïa (EPB).
Sur une noria de 800 camions, affectés au dégagement du fret de l’enceinte portuaire, plus de la moitié s’est vu paralyser par ce mouvement de grève, qui a fait chuté de l’ordre de 45% le volume des évacuations et occasionné un manque à gagner équivalent en terme d’agrégats financiers, a déploré son P-DG, M. Djelloul Achour. Les engins qui ont pu, tout de même, charger ou décharger des marchandises, ont dû le faire en transitant par un poste, aménagé du côté du terminal à conteneurs, a-t-il précisé, soulignant que toutes "les évacuations de céréales ont dû cependant connaître de sérieuses perturbations". Ces obstructions de routes, opérées notamment sur les routes nationales N° 9 (Béjaïa-Sétif), 12 (Béjaïa-Tizi-Ouzou par El-Kseur) et 26 (El-Kseur- limite de la wilaya de Bouira), coûtent à l’EPB deux millions de dinars l’heure, a-t-il rappelé. Cette grève, en cours depuis plusieurs jours, mais contenue jusque-là dans les limites de l’entreprise "Transbois", est motivée par des revendications essentiellement d’ordre salarial.
Son observation a impacté, par ailleurs, sur les activités des entreprises implantées dans la zone, notamment, Sonatrach, Naftal,et Cevital.