Le téléphérique de Skikda est de nouveau à l’arrêt, au troisième jour de l’aïd, a-t-on constaté. Il ne fonctionne d’ailleurs que durant les jours fériés. Une situation jugée "aberrante" par les citoyens.
La raison invoquée par le Directeur de l’entreprise des transports publics de Skikda (ETS), qui gère le téléphérique, "est le peu d’intérêt des habitants pour ce moyen de déplacement qui aurait du contribuer à atténuer les difficultés de transport dans cette ville".
Le site choisi pour implanter le téléphérique, qui relie le centre-ville aux quartiers en hauteur de Bouabaz et de Bouali, "serait enfin de compte inapproprié" selon le Directeur.
Pour M. Ammar, 45 ans, résidant à Bouabaz, "la gare ferroviaire centrale se trouvant à l’entrée de la ville, je suis obligé de marcher ou de prendre un taxi pour atteindre le centre ville, il est donc plus simple de prendre le bus qui dessert ce quartier". Les avis demeurent cependant partagés, car, selon des usagers rencontrés à la station Mohamed Boudiaf, "le téléphérique aurait été plus utile et plus rentable pour désenclaver la région de Sidi Ahmed et Boulegroud, ou la zone touristique de Stora". Certains autres encore trouvent, quant à eux, "excessif" le prix du ticket (20 dinars). Le directeur de l’ETS juge nécessaire de prévoir un quartier commerçant, avec cafés et restaurants pour les trois stations, en vue d’inciter le public à utiliser le téléphérique et à le rentabiliser.
La mise en service du téléphérique a été effectuée en 2009. Le projet a été réalisé par un consortium helvétique pour un coût de 1,3 milliard de dinars.