1922 Un pied en Belgique,
l’autre en France
Raymond Devos est un humoriste belge est né ce jour en Belgique. Il est resté célèbre pour ses jeux de mots, ses qualités de mime, son goût pour les paradoxes cocasses, le non-sens et la quête de sens. Raymond Devos hérite de sa mère sa sensibilité artistique : adepte des jeux de mots, elle jouait du violon et de la mandoline. Tout jeune encore, il découvre son don pour raconter des histoires et captiver son auditoire. il doit arrêter ses études à 13 ans à cause des graves problèmes financiers que connaît sa famille, sans pouvoir assouvir sa soif de connaissances. Cela restera comme son plus grand regret et lui donnera cette posture d’éternel étudiant, fasciné par le savoir. C’est donc par lui-même qu’il parfait sa culture et sa maîtrise de la langue française et de la musique. Son univers familial le prédispose à jongler avec la musique. Son père joue de l’orgue et du piano, sa mère du violon et de la mandoline, son oncle de la clarinette. Il apprendra lui-même des instruments aussi divers que la clarinette, le piano, la harpe, la guitare, le concertina, la trompette, la scie musicale…
C’est au cabaret Le cheval d’or, d’abord, puis à L’écluse et aux Trois-baudets qu’il teste ses premiers sketches et le personnage qui allait, au fil du temps, impressionner le public. Remarqué par Maurice Chevalier, il passera en première partie de son spectacle à l’Alhambra et y gagne la consécration. Son sketch Le plaisir des sens le rend célèbre : «Mais dis-moi laitier, ton lait va tourner !, apostrophe auquel le laitier en question, pris sur un rond-point ne donnant que sur des sens interdits, répond par «T’en fais pas, je fais mon beurre». Il multiplie dès lors les apparitions dans les salles de spectacles et bientôt les plus grandes (Bobino, l’Olympia) se l’arrachent. Son spectacle s’enrichit sans cesse : mime, comédien, musicien, jongleur, équilibriste sur monocycle, prestidigitateur… Il jongle aussi bien avec des petites balles qu’avec des boules de cinq kilogrammes. Ses prouesses physiques sur scène suscitent l’étonnement puis le rire, en regard de sa silhouette rebondie, avec son pantalon retenu sous le ventre par des bretelles. Il décède en juin 2006 d’une crise d’œdème aigu du poumon.
1970 grand maître de l’ordre de la libération
Charles de Gaulle, né ce jour à est un homme d’État, général et écrivain français. Après son départ pour Londres en juin 1940, il devient le chef de la France libre qui résiste face au Régime de Vichy, et à l’occupation allemande et italienne de la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est l’instigateur de la fondation de la Ve République, dont il est le premier président de 1959 à 1969. Il est l’unique grand maître de l’ordre de la Libération. Il a quinze ans quand, en 1905, il rédige un récit dans lequel il se décrit en général de Gaulle sauvant la France, témoignage d’une ambition nationale précoce. Plus tard, il expliquera à son aide de camp avoir eu dès son adolescence la conviction qu’il serait un jour à la tête de l’État. Entré 119e sur 221 à l’École militaire de Saint-Cyr en 1908, après avoir fait ses classes préparatoires au prestigieux collège privé catholique Stanislas à Paris, il en sort diplômé en 1912, se classant à la 13e place et rejoint l’infanterie. Il choisit d’être affecté au 33e régiment d’infanterie à Arras et se retrouve sous les ordres du colonel Pétain. Lorsque la Seconde guerre éclate De Gaulle est colonel. Le 18 juin 1940, de Gaulle se prépare à parler au peuple français via Radio Londres de la BBC. Ce jour-là, il appelle les Français à la résistance depuis sa retraite en Angleterre. En France, l’Appel du 18 Juin peut être entendu à 19 h. Depuis ce jour, ce texte demeure l’une des plus célèbres allocutions de l’Histoire de France. Aucun enregistrement n’a été conservé, contrairement au discours du 22 juin 1940, que l’on confond parfois avec le véritable appel. De Londres, de Gaulle crée puis dirige les Forces françaises libres. Après le débarquement en Normandie, le 6 juin 1944, le général de Gaulle fait son entrée en territoire français sur la plage de Courseulles-sur-Mer le 14 juin, à bord du torpilleur La Combattante. Ce même jour, il prononce le premier discours de Bayeux et les Français découvrent alors son imposante silhouette. Il est élu président de la République française et de la Communauté africaine et malgache, le 21 décembre. Il prend ses fonctions le 8 janvier 1959. En ce qui concerne la guerre d’Algérie, de Gaulle suscita d’abord de grands espoirs parmi les Français d’Algérie, auxquels il déclara à Alger le 4 juin 1958 : «Je vous ai compris».Il se garda de rien leur promettre de précis et ne reprit ni leur mot d’ordre d’intégration ni leur slogan «Algérie française». Il meurt ce jour d’une rupture d’anévrisme. Il laissera la France veuve selon les propos de Georges Pompidou son successeur.