La Société d’architecture et d’urbanisme (SAU) vient de lancer un nouveau recensement des habitations précaires, menaçant ruine et ternissant l’image de la ville de Constantine, a indiqué son directeur.
Depuis la mi-septembre dernier, plus de 50 architectes sont à pied d’œuvre pour mener à bien cette mission qui a concerné, dans une première étape, l’identification du nombre exact de vieilles bâtisses des quartiers de la Souika et de la Casbah, eu égard à l’importance de leur parc immobilier, a indiqué à l’APS Salah Bahi.
Les vieux quartiers Kaidi-Abdallah, Aouinet El Foul, Rahbet Essouf, El Djezarine, Souk El Asser, ainsi que les rues des Maquisards et du "19 Juin" seront également touchés par cette opération qui vise à recueillir toutes les informations sur les habitations vétustes.
Le programme de recensement des anciennes habitations de la vieille ville de Constantine s’articule également autour du repérage des différentes constructions précaires éligibles à une opération de restauration, a indiqué le même responsable.
Cette opération vise à atténuer la pression sur le logement social à travers l’octroi d’aides à la restauration des habitations précaires, à condition que ces dernières ne soient pas menacées d’effondrement, souligne l’APS.
La détermination du montant des aides à consentir pour la restauration se fait "en fonction de l’état de précarité de l’habitation concernée" et "en considération des rapports techniques des équipes chargées du recensement", a expliqué le directeur de la SAU qui estime que toute cette opération est à même de susciter l’adhésion des propriétaires d’habitations individuelles qui préfèrent leurs maisons à des logements dans des immeubles, "ce qui encourage les responsables à poursuivre cette démarche qui contribue à réduire la demande sur le logement social".
A travers les douze communes de la wilaya de Constantine, près de 12.000 habitations précaires ont été dénombrées, selon les dernières statistiques de la Direction de l’urbanisme et de la construction (DUC).