Une nouvelle technique de labours-semailles, adaptée au sol fragile des steppes, sera expérimentée pour la deuxième année consécutive dans la wilaya de Khenchela sur 85 hectares contre 46 ha l’année passée, a annoncé la Direction des services agricoles. Cette technique a été expérimentée pour la première fois durant la saison 2010-2011 dans la ferme pilote Laatar-Khemissi (commune de Kaïs) où elle a donné des "résultats positifs", ajoute la même source, précisant qu’elle sera testée, cette année, à Babar dans la région steppique du sud de la wilaya, avant de s’étendre progressivement à d’autres zones céréalières. La technique consiste en la réalisation des alvéoles de quelques centimètres sur la surface superficiellement labourée avant d’y introduire les graines de semence au moyen d’un semoir tracté, acquis auprès de l’Institut technique des grandes cultures (ITGC). Selon les services agricoles, la superficie sur laquelle est utilisée cette méthode, qui permet de surcroît de préserver les sols fragiles de l’érosion et d’en augmenter les rendements, sera étendue, d’une année à une autre, à de nouvelles terres. Dans cette perspective, des actions de sensibilisation ont été menées par les services agricoles et la Chambre de l’agriculture en vue d’encourager les grands céréaliculteurs à utiliser cette technique et acquérir ce nouveau semoir qui pourra être éventuellement loué, lors des campagnes labours-semailles, aux petits producteurs, qui sont dans l’incapacité de l’acquérir en raison de son prix élevé. La wilaya de Khenchela, dont 56% de superficie totale est formée de steppes, figure parmi les régions sélectionnées pour l’expérimentation de cette technique.