Parmi les escroqueries à la mode depuis un peu plus d’une année, le vol de voitures est en train de se tailler la part du lion. C’est un phénomène que nous avons déjà abordé mais on y revient en raison de son ampleur. A première vue, ce phénomène a commencé à intéresser les malfaiteurs lorsque des jeunes chômeurs se sont mis à créer des agences de location de voitures. Un créneau que les uns voyaient juteux et que les autres voyaient comme une source d’escroqueries faciles et certainement payantes. Pour atteindre leurs buts, ces malfaiteurs trafiquent leurs papiers d’identité et louent des voitures pour une journée ou pour une semaine et disparaissent dans la nature.
Comme la falsification est de plus en plus facile avec les nouveaux équipements informatiques que nous trouvons dans n’importe quelle boutique, ils fabriquent d’autres papiers pour les voitures qu’ils avaient louées et les revendent à très bas prix à des clients peu scrupuleux. Le dernier de délit de ce genre en date, à notre connaissance, a été jugé par le tribunal d’El-Harrach il y a une semaine et où l’on a vu un fonctionnaire exerçant à la prison de Serkadji, chargé de l’approvisionnement alimentaire, être jugé pour avoir vendu pas moins de 30 véhicules qu’il avait loués à l’aide de faux papiers d’identité.
Face à lui, onze personnes, toutes des gérants d’agences de locations de voitures, dont certains ne retrouveront peut-être jamais leurs biens parce que ceux qui les ont acquis ont disparu dans la nature. Il a écopé de cinq ans de prison ferme assortis de l’obligation de rembourser ses victimes.