Le professeur Bouzid du CPMC de l’hôpital Mustapha-Bacha est consterné par la situation dramatique que vivent les cancéreux. Il l’a dit, hier, sur les ondes de la Chaîne III au micro de Souhila El Hachemi. Il abordera la fermeture momentanée du service de radiothérapie parce que les équipements ne répondent plus aux normes. La volonté politique existe, dira t-il, puisque le président de la République a fait de la priorité la lutte contre le cancer. Le ministère de la Santé a fait le nécessaire. Les équipements neufs ne pourront être fonctionnels qu’en 2014, car, il faut les installer, d’une part, et former le personnel, d’autre part. Entre-temps, les malades ne sauront plus quoi faire. Il y a même des malades qui décèdent avant leur rendez-vous tant ce dernier est éloigné. Le corps médical est impuissant devant cette fatalité et rejette la responsabilité sur le ministère du Travail et des Affaires sociales qui rejette les demandes de prises en charge à l’étranger pour une période transitoire, en attendant que les centres de radiothérapie soient fonctionnels. Pour la chimiothérapie, le problème vient des médicaments qui ne sont pas fournis en quantités suffisantes, malgré la demande faite par le chef de service et, là, le doigt est pointé sur la pharmacie de l’hôpital et les fournissseurs qui, d’autorité, divisent par deux la commande faite par des médecins de terrain qui, malgré tout, animés de la conscience professionnelle, se démènent pour sauver ce qui peut être sauvé.