Trois employés de l’association des Amis des Bonobos du Congo (ABC) ont été attaqués par ces singes au cours du mois d’août en République démocratique du Congo (RDC), dans la province de l’Equateur, relatait le site belge 7 sur 7 le 1er septembre 2011. «Deux gardiens ont perdu leur nez ainsi que des phalanges et un autre a perdu une oreille», a indiqué Claudine André, présidente de l’association, à l’AFP.
La présidente d’ABC a en outre confié, après cette attaque inhabituelle :
«Depuis la disparition en avril de trois d’entre eux, nous avons enregistré un changement inhabituel du comportement», ajoutant qu’au total, deux agressions avaient eu lieu depuis avril, alors que cela n’était jamais arrivé avant cette date.
En 2009, l’ONG avait réintroduit 15 bonobos dans la forêt primaire près de Basankusu, dans la province de l’Equateur. Mais trois d’entre eux avaient disparu, peut-être enlevés ou tués par des braconniers. Le «sanctuaire» Lola ya Bonobo (le paradis des singes), créé en 1994 par ABC près de la capitale Kinshasa, accueille 68 bonobos en semi-liberté dans une forêt (close) de 30 hectares.
Cette espèce protégée et vivant uniquement en RDC fait partie de la famille des quatre grands singes vivant sur la planète. C’est, avec le chimpanzé, un autre proche cousin de l’Homme. Comme ces autres primates, les bonobos partagent 98,7% de notre patrimoine génétique.
Si leur nombre était estimé à 100.000 dans les années 1980, les bonobos ne seraient plus que 5.000 à 20.000 vivant à l’état sauvage. L’espèce a beaucoup souffert des conflits armés que le pays a connus. Notamment avec le déplacement des populations et la présence d’hommes armés.
Mais l’espèce continue d’être traquée pour sa viande, dont la consommation est pourtant déconseillée, et les bébés sont vendus comme animaux de compagnie. Cependant, les récentes attaque de bonobos ont suscité la réaction d’une coalition d’ONG qui déplorent «un manque de protection de l’être humain» au détriment des animaux.
«Conserver la nature c’est bien, mais il faut d’abord protéger les populations», a déclaré Joseph Eseno, président de ce groupe.
Il a estimé que les gardiens des bonobos devraient être dotés d’armes adéquates pour pouvoir se défendre en cas d’agression.
Art
Des portraits
en bouchons de liège !
Pour la spectaculaire œuvre «Grace» (ci-contre en photo), Scott Gundersen aura utilisé plus de 9.200 bouchons de liège et travaillé pendant 50 heures. L’artiste commence par prendre en photos ses modèles. Il réalise ensuite un dessin à partir des photos. Il trie les bouchons de liège qu’il collecte selon leurs teintes. Les tableaux ne sont donc pas peints. Scott Gundersen joue avec la couleur naturelle du bouchon de liège pour réaliser un portrait contrasté.
Cet artiste américain a choisi ce matériau naturel, de plus en plus concurrencé sur le marché par le bouchon en plastique, pour sensibiliser au recyclage et au développement durable dans l’art.