Une brève rétrospective de la 15e édition du Salon international du livre d’Alger permet de conclure que cette manifestation, désormais solidement ancrée dans le calendrier culturel de l’Algérie, peut être considérée comme un événement majeur. Constituant un symbole haut en couleur de la rentrée littéraire, il est non seulement un espace festif pour petits et grands, mais également un carrefour intellectuel, un lieu d’échange de savoir où, autour du livre-roi, s’organise une animation culturelle dont la diversité et le niveau connaissent une amélioration constante.
Les appréciations hautement élogieuses qu’ont exprimées les éditeurs nationaux et étrangers au terme du 15e Sila, les échos positifs recueillis auprès des participants au programme culturel et relayés par la presse nationale, la satisfaction du public tous âges et catégories confondus nous confortent dans l’idée que la formule mise en oeuvre durant les deux dernières années est largement concluante.
Concluante parce qu’elle a su combiner le soin extrême apporté à l’organisation matérielle de la manifestation dans l’ensemble de ses aspects – accueil du public et des exposants, agencement des espaces, optimisation des conditions de sécurité etc. – et l’exigence de qualité mise en avant aux chapitres des expositions-ventes de livres comme au choix des thèmes retenus pour le programme de conférences, tables-rondes et autres rencontres intellectuelles. Des personnalités éminentes dans leurs domaines de connaissances respectifs ont répondu à l’appel des organisateurs, confirmant la vocation du Salon et sa raison d’être. La densité rarement égalée de l’assistance dans les différentes salles de conférence a été la meilleure expression de l’intérêt suscité par les contributions des conférenciers et autres intervenants. Concluante aussi au vu de la nette prévalence de l’ouvrage à caractère scientifique et technique dans l’offre de la majorité des exposants nationaux et étrangers, révélant de la part de ces derniers la prise en compte de la vocation de la manifestation à élargir les voies d’accès du monde estudiantin à l’univers des sciences et techniques qui connaît chaque année de prodigieux développements. En corollaire, on aura retenu l’intérêt significatif manifesté par le public universitaire pour cette catégorie de publications qui ont enregistré des ventes importantes, avec épuisement rapide des stocks chez plusieurs exposants pour de nombreux titres.
Concluante enfin si l’on songe au souhait émis par les ambassadeurs de plusieurs pays, à l’issue de leur visite au salon, de prendre part aux éditions à venir. C’est le cas, notamment, de l’Autriche et des Etats-Unis, dont c’est
la première participation, présentée comme modeste mais appelée à s’étoffer.
Rappelons que de nombreux pôles d’attraction ont été mis en place lors du 15e Sila, à l’instar
du stand de l’édition helvétique, invitée d’honneur, qui a été au centre d’un riche programme d’information sur les réalités culturelles suisses – notamment celles liées à l’activité éditoriale, de l’espace baptisé « Esprit Panaf » qui a vu se dérouler une animation non-stop, véritable porte ouverte sur notre continent et du grand stand du ministère de la Culture où le nombre et la qualité des ouvrages exposés sont à la fois la marque de l’action de l’Etat en faveur de l’activité éditoriale nationale et l’affirmation du bien-fondé d’une démarche visant à stimuler la création intellectuelle en oeuvrant à l’affranchir des contraintes matérielles.
Ne voilà-t-il pas autant de raisons, parmi de nombreuses autres, qui incitent à poursuivre et intensifier nos efforts en vue de parfaire à un point tel les conditions de tenue du Salon International du Livre d’Alger qu’il s’inscrive de droit dans le peloton de tête des grands rendez-vous internationaux de l’édition et du savoir ?
En attendant, rendez-vous est pris pour le 16e Sila, qui s’ouvre ce 21 septembre.