Les 128 manifestations artistiques programmées pour animer les soirées de Ramadhan à Constantine se déroulent devant une assistance très clairsemée, a-t-on constaté.
Contacté à ce sujet, le directeur de wilaya de la culture explique, en partie, cette faible affluence par des "facteurs indépendants à (son) secteur", citant notamment "l’arrêt précoce des navettes assurées par les moyens de transport qui interrompent le service bien avant la fin des spectacles proposés et l’horaire tardif des soirées".
Beaucoup de noctambules, amateurs de soirées, sont en effet obligés d’interrompre leur sortie nocturne pour rentrer prématurément chez eux, en espérant trouver un éventuel taxi "clandestin" pour assurer leur transport souvent à des prix prohibitifs, comme l’avoue Madani R., rencontré vers 2 heures du matin non loin de la place du 1er-Novembre, en train de guetter un hypothétique "fraudeur".
La qualité du produit culturel proposé "n’a donc rien à voir avec la faible audience constatée dans les salles", assurent des responsables de structures culturelles puisque le programme, soutiennent-ils, "répond à tous les goûts".
Théâtre, musique andalouse, malouf, aïssaoua, kabyle, chaâbi, moderne, classique, inchad, Rai, Rap, S’raoui, humour et même du jazz témoignent de la consistance du programme artistique proposé pour ce Ramadhan, rappelle, à cet égard, le directeur de la culture.
Ce dernier ne désespère pourtant pas de voir la salle du théâtre régional, qui accueillera entre le 22 et le 25 Ramadhan plusieurs troupes arabes, dont "Gaza Team" de Palestine, et "Shahrazade", de Tunisie, ainsi que la chanteuse jordanienne Caroline Madi et l’artiste marocain Hamid El Gasri, "un peu mieux garnie".