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Edition du 23 Août 2011



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Ramadhan karim
Pour la création d’une académie scientifique musulmane
23 Août 2011

(Suite IX)

Cette définition est partagée par plusieurs docteurs contemporains dans le monde musulman qui d’ailleurs se penchent sur les questions d’Usul Al-Fiph avec beaucoup d’attention ne négligeant aucun efforts pour ce sujet.
Mohamed Ala Al-Din Al-Hisni Al-Khaskaf (mort en 1088/1677) parle, dans son commentaire de Manar Al-Anwar, du sens du terme Ijtihad, il utilise un terme additif et complémentaire, qui signifie que le savoir provient de quelque chose de peu dubitable.
Sawa Pacha, de confession chrétienne et responsable des affaires étrangères sous le règne de l’Empire ottoman, décrit dans son livre Méthode de Droit musulman’, l’Ijtihad comme étant ‘‘les rapports qui évaluent les problèmes judiciaires et juridiques, leur donnent des attributions juridiques, les codifiant et leur donnant un cachet musulman’’. Puis il évoque une autre définition : "C’est l’effort que l’on fournit, toute sa puissance, qui fait qu’un travail se fasse pour discerner El-Hukm". Ainsi, pour lui, l’Ijtihad, ce sont les efforts fournis par les juristes dans la solution des problèmes dans le cadre des lois et règles établies par Dieu et son Prophète Mohammed que la bénédiction de Dieu et le salut soient sur la base de méthodes scientifiques.
En d’autres termes, l’Ijtihad est la prise de décision des juristes extra-naturellement, pour aboutir à une conclusion décisive, ainsi que la centralisation de la puissance ou pouvoir par les juristes concernant l’objet d’étude. Büyük Haydar Efendi, lui aussi définit l’Itihad, mais sa définition revêt la restriction. Mehmed Syyid donne une définition presque similaires en signalant la réservation. Sa définition est la suivante : "C’est lorsqu’on fournit un effort et applique toute sa puissance ou son pouvoir afin de tirer un jugement juridique instable à partir de preuves". C’est là une des définitions de l’Ijtihad faite par un érudit ottoman. Celui-ci dit que la réservation exclut les jugements décisifs, qu’il n’y a pas d’’Ijtihad dans les questions décisives dans l’Islam, que l’Ijtihad peut avoir lieu dans ces questions, mais le mujtahid commettra un péché si son Ijtihad est mauvais. Mais le mujtahid sera récompensé, même s’il se trompe dans sa déduction. Ces définitions sont presque toutes reprises telles quelles, par les spécialistes contemporains d’Usul Al-Fiph, tels Abd Al-Wahab Khallaf, ou d’autres encore.
Comme le droit romain parle d’opinion (Al-Ray) et d’Opinio Prudentum (Ara Al-Ullama) et d’autres éléments encore qui pourraient être évoqués dans l’Histoire du Droit romain, on peut dire que l’esprit développé des hommes a toujours cherché à développer les concepts, de manière générale, et les idées juridiques en particulier.
Bien que l’on arrive à trouver quelque similarité entre le droit romain et le droit musulman, l’Islam emprunte bon nombre d’institutions de celui-ci, surtout celles relatives au crime, et auxquels appartient justement l’Ijtihad.
(Suivra)


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